Calais : nouvelle opération de démantèlement d'un camp de migrants

Les forces de l'ordre ont procédé ce vendredi matin à une opération de démantèlement d'un camp réunissant plusieurs centaines de migrants à Calais, moins de trois semaines après une opération similaire au même endroit.
 

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Les autorités ont bloqué au petit matin certains accès menant à la zone industrielle des dunes. Une quarantaine de véhicules de police et gendarmerie et au moins trois autocars étaient stationnés à proximité. Une centaine de tentes étaient installées dans la rue qui conduit à l'ancienne "Jungle".

"Le président du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer a pris une ordonnance permettant l'expulsion", répondant à la requête de la Direction interministerielle des routes, "propriétaire du terrain", a exposé Michel Tournaire, sous-prefet de Calais. "Ce sont des terrains squattés, il y a aussi des problèmes d'insalubrité et d'ordre public".

Selon Jean-Claude Lenoir, président de l'association Salam qui vient en aide aux migrants, entre "300 et 400 personnes" se trouvaient dans la zone, un chiffre surestimé selon le sous-prefet, qui soutient que "certaines tentes étaient inoccupées". "J'ai eu 69 personnes mises à l'abri, 46 à Nédonchel et 23 à Croisilles, dans deux centres d'accueil et d'examen des situations", a annoncé Michel Tournaire..
 
"Après l'échec de l'opération mise en place il y a trois semaines (le 3 décembre, NDR), c'est à nouveau beaucoup d'argent pour peu de résultat, l'argent pourrait être utilisé autrement", a déploré Jean-Claude Lenoir. Il a réclamé la mise en place d'un "centre d'accueil sur un temps court pour que les gens puissent se ressourcer", avec des interprètes et des professionnels capables de "les orienter vers d'autres structures et les sortir de l'emprise de l'Angleterre".
 
"De toute façon, ils sont là, on les chasse d'un endroit, ils vont à côté. A nouveau vers Sangatte, Blériot, on en voit par dizaines, alors qu'on n'en voyait plus du tout", a-t-il souligné.
   
"La problématique est récurrente", a convenu le sous-préfet. "Nous offrons régulièrement des mises à l'abri dans des centres où les migrants sont hébergées et leurs situations examinées, dans des conditions dignes".

 

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