Le Tribunal administratif de Lille a validé la construction du mur qui longe la rocade de Calais. La mairie s'était opposée à cette construction, qui a débuté en 2016.
La fin d'une longue bataille opposant la mairie de Calais à la Préfecture. Octobre 2016. Alors que l'Etat a confié le soin à la Préfecture du Pas-de-Calais d'engager des travaux pour construire un mur longeant la rocade de Calais, la mairie s'oppose à cette construction et prend un arrêté d’interruption des travaux, évoquant le code de l'urbanisme.
Ce mur "n'est plus d'actualité si on démantèle la "Jungle". Je suis contre sa réalisation, car il contribuerait à donner une image environnementale négative supplémentaire de la ville aux milliers de touristes et voyageurs qui passent chaque jour à Calais", expliquait alors Natacha Bouchard, la maire de Calais. En effet, l'un des objectifs de ce mur à 2,7 millions d'euros était d'éviter l'intrusion de migrants sur la rocade pour monter dans des camions à destination de l'Angleterre.
Pas d'atteinte au paysage
Pourtant la Préfecture retire cet arrêté et les travaux se poursuivent. La mairie de Calais décide donc de saisir le tribunal administratif. Ce jeudi, le tribunal a considéré que la demande de la mairie n'était pas fondée. "Le tribunal estime toutefois qu’à défaut d’établir que le mur en litige était visible depuis le littoral et les dunes, ou en co-visibilité avec ces éléments de paysage, la commune de Calais n’établissait aucune atteinte à ces paysages naturels", indique le tribunal dans un communiqué.
En clair, ledit mur ne déforme pas le paysage local, d'autant que "les pièces du dossier ne permettaient pas d’établir que la zone naturelle, dans laquelle se trouvent les extrémités sud et nord du mur, présentait un intérêt paysager particulier, alors que la dite zone est fortement anthropisée notamment par la présence de la rocade".