Coronavirus : à Calais, elle fabrique des masques pour les infirmières et les enfants

Cathy Benard est un exemple de dévouement. Costumière, maquilleuse et coiffeuse d'arts du spectacle, mais confinée chez elle, à Calais, elle a décidé de se rendre utile en cousant des masques pour les plus grands, en priorité pour les infirmières, mais aussi pour les enfants. 

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"Depuis que je suis confinée, je couds des masques", explique Cathy Benard qui compte déjà la création de 600 masques à son actif depuis le début du confinement. Cette Calaisienne maquilleuse et costumière a décidé de dédier son temps libre à fournir des masques aux personnes dans le besoin. 

Une activité chronophage : "Je couds, je ne m'arrête pas de la journée, je coupe des tissus même au milieu de la nuit quand j'ai des insomnies, au lieu de lire un livre ou de regarder la télé", reconnaît-elle. 
  

Des masques pour des enfants


Après avoir cousu essentiellement pour les adultes, elle s'est récemment attelée à la création de masques pour les enfants. "À partir du 11 mai, on va devoir tous porter des masques", estime-t-elle. "Il faut que les enfants se protègent aussi. À l'école, je ne savais pas comment ça allait se passer donc je trouvais ça raisonnable d'en fabriquer pour eux." Elle s'interroge pourtant : "Est-ce que les enfants de trois ans vont vraiment mettre un masque, j'en doute, mais pour eux, ça peut être un jeu où ils imitent leurs parents."
 
La fabrication de ces masques "plus petits", a permis à la couturière d'apporter de la variation dans ses heures de couture : "Cela m'a permis de changer les coloris parce que c'est vrai qu'au bout de 600 masques, ça devient monotone de faire toujours les mêmes gabarits."
 

Une soixantaine de commandes sur liste d'attente


Le succès de ses masques, c'est le "bouche à oreille des infirmières" pour la costumière. "J'ai commencé tout doucement et au fur et à mesure, ça s'est amplifié. J'ai été touchée par le récit des journées des infirmières qui venaient récupérer leur masque. Leurs histoires me poussent à continuer. J'ai désormais une soixantaine de commandes en attente, car je n'ai pas de stock. Je couds progressivement, en fonction des demandes des gens."
 
Pour tenir la cadence et la demande en hausse de ses masques, Cathy Benard a dû investir dans des élastiques et du nouveau tissu : "J'avais commencé avec des rouleaux d'élastique qu'une amie m'avait donnés, ce qui m'a permis de donner 500 masques. Mais maintenant que le stock d'élastique est épuisé, j'ai dû racheter une bobine et du tissu. Donc je suis obligée de faire participer les gens le temps de compenser mon investissement."
 
 Elle s'interroge désormais sur la possibilité de créer un petit atelier pour mieux répondre aux demandes : "On m'a proposé notamment de faire 1 000 masques pour un EPHAD, mais c'est une grosse quantité pour une personne seule", reconnaît-elle. 

Mais elle l'affirme, elle n'est pas seule dans cette démarche : "Mes collègues, aussi costumières de spectacle, font comme moi. Elles cousent toute la journée. Ce n'est pas une corvée pour nous car on aime ça."

 
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