Instituée par arrêté préfectoral le 10 septembre 2021 pour trois semaines, l'interdiction avait déjà été prolongée le 30 septembre, le 19 octobre et le 16 novembre. L'arrêté pris lundi la fait courir jusqu'au 12 janvier.
La préfecture du Pas-de-Calais a pour la quatrième fois prolongé lundi l'interdiction faite aux associations non-mandatées par l'Etat de distribuer des repas aux migrants dans une partie du centre de Calais, invoquant une situation sanitaire toujours préoccupante et des troubles à l'ordre public.
Instituée par arrêté préfectoral le 10 septembre pour trois semaines, l'interdiction avait déjà été prolongée le 30 septembre, le 19 octobre et le 16 novembre. L'arrêté pris lundi la fait courir jusqu'au 12 janvier.
Justifications sanitaires
Dans un communiqué, la préfecture du Pas-de-Calais justifie cette mesure par "la situation sanitaire, toujours préoccupante dans le département", assurant vouloir "limiter le plus possible les situations où ces populations (migrantes) sont amenées à se rassembler".
Une dizaine d'associations scandalisées par cette interdiction, dont elles contestent les justifications et qu'elles jugent contraire au principe de fraternité, avaient saisi en vain le tribunal administratif de Lille puis le Conseil d'Etat. Ni l'un ni l'autre n'avait suspendu l'arrêté initial.
Une association mandatée par l'Etat
La préfecture rappelle dans son communiqué que l'Etat mandate l'association La Vie Active pour distribuer eau et nourriture aux migrants. "Depuis le 1er septembre, 177.390 repas ont été distribués par l'Etat", précise-t-elle.
Outre cette interdiction, les autorités multiplient ces derniers mois les démantèlements de campements de tailles diverses de migrants à Calais. Le plus important de ces démantèlements depuis celui de la "jungle" en 2016, concernant quelque 800 migrants, s'est déroulé fin septembre.