Le groupe Eurotunnel qui exploite le tunnel sous la Manche entre Coquelles et Folkestone a annoncé ce lundi qu'il changeait de nom. Il s'appelle désormais "Getlink".
Le groupe Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, a annoncé ce lundi qu'il se rebaptisait Getlink pour marquer son entrée dans une "nouvelle ère d'infrastructures de mobilité".
Le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros en 2016 et transporte plus de 20 millions de passagers par an, conserve le même code boursier GET sur Euronext Paris et Euronext Londres, selon un communiqué.
Getlink regroupe les activités des marques commerciales Eurotunnel, Europorte, premier opérateur privé de fret ferroviaire en France, ElecLink, future interconnexion électrique entre la Grande-Bretagne et la France via le tunnel sous la Manche, ainsi que CIFFCO, premier centre de formation privé dédié aux métiers du ferroviaire.
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Le groupe transporte chaque année 1,6 million de camions, 2,6 millions de voitures, près de 2 milliards de tonnes-kilomètre de marchandises. Et "bientôt un gigawatt d'électricité grâce à Eleclink", racheté en 2016.
Il va "continuer à générer de la croissance en proposant à nos clients des solutions à forte valeur ajoutée, comme le montre le potentiel du projet ElecLink", a souligné le PDG du groupe, Jacques Gounon.
Getlink, qui emploie 3 300 collaborateurs, a réalisé un bénéfice net de 200 millions d'euros en 2016, la "meilleure année" pour le groupe depuis l'ouverture du tunnel, selon le dirigeant.
Faire oublier les déboires des 20 premières années
Avec ce changement de nom, le groupe veut aussi faire oublier les déboires de ses 20 premières années.Lors de l'entrée en Bourse d'Eurotunnel en 1987, avant le premier coup de pioche pour la construction de l'ouvrage, des centaines de milliers de petits actionnaires avaient acquis des actions qui étaient alors vantées comme des placements de bon père de famille. Mais les prévisions de trafic alors évoquées n'ont pas été atteintes.
Le tunnel avait été inauguré en 1994 mais la descente aux enfers avait continué, et, en 2002, l'action, introduite pour la première fois à 35 francs (5,34 euros) ne valait plus que quelques centimes.
Assommé par une dette colossale, déchiré par des querelles entre direction et actionnaires, le groupe avait même vu la cotation de son action suspendue plusieurs mois, jusqu'à ce qu'un accord de restructuration financière soit trouvé dans la douleur et finalisé en 2007, premier pas vers la résurrection.
Le groupe a versé son premier dividende en 2009 (4 centimes par action). Les premiers versements étaient initialement attendus en 1997.