Migrants : la tête d'un réseau de passeurs qui œuvrait dans le Calaisis arrêtée en Angleterre

La police britannique, en coopération avec la justice française, a mené une opération qui a permis l'arrestation de 21 personnes en Angleterre, soupçonnées d'être à la tête d'un réseau de passeurs qui œuvrait dans le Calaisis. 

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Tout est parti d'une enquête française, menée l'an dernier. Après plusieurs mois d'investigation, les enquêteurs arrêtent plusieurs personnes dans le Calaisis, des Kurdes irakiens soupçonnés d'appartenir à un réseau d'aide au passage de migrants en Angleterre. "Mais nous n'avions face à nous que des "exécutants", les donneurs d'ordre étaient basés en Angleterre", explique Pascal Marconville, Procureur de Boulogne-sur-Mer. 


Une coopération franco-britannique s'engage alors pour retrouver les autres membres du réseau. Le 6 février, les policiers anglais procèdent à l'arrestation de 21 personnes, dont deux femmes, dans différentes régions, y compris à Londres. 350 agents de police sont mobilisés. "Les migrants auraient payé entre 5 000 et 10 000 livres sterling pour être passés illégalement par le réseau", indiquent les policiers de l'Agence Nationale contre le Crime (NCA). 


En attendant le procès


Après 24 heures de garde-à-vue (le maximum en Angleterre), les passeurs présumés ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire, en attendant la tenue d'un procès.


"Les passeurs ne réfléchissent pas à deux fois avant de mettre des vies en danger, employant une série de méthodes dangereuses afin d'éviter les contrôles aux frontières. C'est un crime basé sur l'exploitation de personnes vulnérables qu'on traite comme des marchandises au lieu de les traiter comme des êtres humains", a indiqué la NCA. 

Les enquêteurs appellent également à signaler tout comportement suspect qui pourrait être assimilé à un réseau de passeurs. 


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