Invité de France 3 Hauts-de-France, le Premier Ministre a notamment annoncé que la prise en charge des distributions de repas à Calais par les services de l'Etat serait opérationnelle à compter du 6 mars.
C'était une première depuis sa nomination. Au cours de son déplacement dans la région, Edouard Philippe a fait une courte escale sur le plateau du 19/20 de France 3 Hauts-de-France vendredi soir. Le Premier Ministre était l'invité de Christelle Massin, avec qui il est revenu sur les gros dossiers de ce début d'année, notamment la hausse de la CSG, la reprise d'Ascoval et l'engagement de l'Etat à Calais. On vous en résume les grandes lignes en quelques points clés.
- A Calais, les distributions de repas par l'Etat débuteront le 6 mars
Alors que sur le terrain, les associations ne cessent de réclamer de la clarté sur ce nouveau dispositif présenté par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en janvier, la distribution des repas par les services de l'Etat débutera le 6 mars, a annoncé Edouard Philippe sur notre plateau.
"Par rapport au délai annoncé [par Gérard Collomb, NDLR], il y aura deux semaines et demi de retard", a-t-il concédé, expliquant que "mettre en place une procédure peut parfois prendre plus longtemps que ce l'on souhaiterait".
Interrogé sur l'absence d'escale à Calais lors de sa visite, il a rappelé l'objectif du gouvernement : éviter la reconstitution de "situations qui ne sont pas acceptables". "On peut se tourner vers le Premier Ministre actuel en disant qu'il n'a pas réglé la situation, ça fait longtemps qu'elle dure la situation, donc moi je suis modeste face aux problèmes compliqués et je les travaille sérieusement", a-t-il défendu, évoquant sa "relation de confiance" avec la maire de Calais.
- Edouard Philippe "a bon espoir" de trouver un repreneur à Ascoval
Alors que le tribunal de commerce a accordé la reprise d'Ascometal au suisse Schmolz + Bickenbach, une décision "vue d'un bon oeil au gouvernement", reste le cas d'Ascoval, le site valenciennois étant exclu du projet de projet de sauvetage. "La reprise d'AscoMetal est plutôt une bonne nouvelle, c'est la nouvelle de reprise la plus large qui était envisageable", a avancé Edouard Philippe.
Concernant Ascoval, Edouard Philippe a "bon espoir" de "trouver avec les salariés, avec la direction, avec les collectivités territoriales et avec le gouvernement, un repreneur qui permettent d'envisager l'avenir avec confiance".
"Nous allons accompagner l'entreprise pendant toute l'année qui vient, pour la placer dans les meilleures conditions pour trouver un repreneur qui permettra de s'asseoir sur les compétences de l'entreprise, qui sont réelles, et pour lui permettre un développement durable", a affirmé le Premier Ministre, comme vous pouvez le voir dans le replay proposé ci-dessous.
"Ce n'est pas encore fait, mais c'est quelque chose sur lequel nous travaillons", a insisté le premier ministre , alors que plusieurs élus locaux avaient dénoncé au début du mois l'absence de l'engagement de l'Etat sur le dossier. Rien de nouveau puisque le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé au début de mois que l'Etat apporterait 5 millions d'euros "pour soutenir l'activité du site" pendant un an.
- L'engagement de cent millions d'euros pour le bassin minier "sera tenu"
"J'ai décidé d'arriver hier dans le Nord, pour montrer la continuité des engagements de l'Etat dans le bassin minier", a avancé le Premier Ministre sur notre antenne. Edouard Philippe a réaffirmé les engagements pris il y a un an par son prédécesseur Bernard Cazeneuve en faveur d'un investissement d'une centaine de millions d'euros sur dix ans pour la rénovation complète du parc de logements du bassin minier. "Je suis venu exactement un an après lui, pour dire que cet engagement serait tenu".
Rencontre avec Léon, 80 ans, qui m’a accueilli pour me montrer chez lui à Pecquencourt ce que l’on souhaite pour les cités minières du Nord et du Pas-de-Calais : des logements rénovés, plus confortables et plus économes en énergie. pic.twitter.com/DZplm5nTdE
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 22 février 2018
- Sur la hausse de la CSG pour les retraités, le gouvernement répète vouloir "transmettre du pouvoir d'achat à ceux qui travaillent"
Interrogé par des Nordistes sur la hausse de la CSG pour certains retraités, Edouard Philippe a rappelé la volonté du gouvernement de "transmettre du pouvoir d'achat à ceux qui travaillent" en baissant les cotisations sociales. Une baisse des cotisations compensée par la hausse de la CSG sur tous les revenus.
Il a également rappelé que les retraités qui touchent moins de 1300 euros par mois n'étaient pas concernés par cette augmentation, et que la baisse de la taxe d'habitation, au mois d'octobre, compensera cette hausse pour 80% des contribuables. Une injonction à la patience donc, pour cette compensation. "Ce sera plus net au mois d'octobre, c'est plus difficile à voir au mois de février", a-t-il concédé.
- "Lille joue un rôle très particulier dans notre pays"
"Si je suis venu avec plus d'une dizaine de membre du gouvernement, c'est que Lille joue un rôle très particulier dans notre pays. Lille présente des difficultés c'est vrai mais a des atouts considérables, et je voulais traiter des problèmes sur une base territoriale", a expliqué le locataire de Matignon. S'il ne devait retenir qu'une image de sa visite, ce serait "la chaleur de l'accueil" reçu à Pécquencourt, "et l'humanité très profonde de ceux qui vivent ici, qui savent que la vie est dure mais qui savent aussi qu'elle peut être grande".