Un apiculteur amateur de Polincove (Pas-de-Calais) a vu sa production de miel chuter cette année à cause d'un nid de frelons asiatiques situé à proximité de ses ruches. Mais le détruire coûte cher.
S'il semble avoir changé de proie en ce milieu d'automne, le frelon asiatique reste la bête noire de Guy Tonneau, apiculteur amateur de Polincove, dans le Pas-de-Calais. Il a dû passer des heures à défendre ses ruches contre ce prédateur d'abeilles, en installant des pièges de toutes sortes.
"On attend avec l'épuisette et dès qu'il y en a un, on l'attrape et on l'écrase", nous montre-t-il. Sa vigilance n'a pas empêché sa production de miel de chuter de 140 à 40 kg cette année. Et si le frelon n'en est peut-être pas le seul responsable, il reste redoutable... "Ils se mettent en stationnaire devant les ruches et dès que des abeilles sortent, ils les attrapent et les tuent. Ils les amènent ensuite dans leur nid pour nourrir les larves."
Le nid responsable des malheurs de Guy a probablement été trouvé fin octobre chez des voisins, à 300 mètres de son domicile. "On a avisé la préfecture, depuis une dizaine de jours, on est vraiment en effervescence avec ce problème", explique Chistine Ruffin, voisine des ruches. "Mais on se heurte toujours au mur du financement. Finalement les pompiers sont venus avec la grande échelle, mais impossible de monter, c'était trop court..."
Faire appel à une entreprise spécialisée représente un coût de 500 à 600 euros. Une somme que personne ne veut prendre en charge. Et il est sans doute trop tard... Les frelons - déjà fécondés - ont quitté le nid pour s'abriter du froid et revenir en nombre au printemps prochain. Ces habitants, inquiets, espèrent à l'avenir une autre prise en charge de la situation par l'Etat.