Traversées de la Manche : 122 personnes secourues en une journée dans des embarcations en détresse

Les personnes exilées et temporairement arrêtées à Loon-Plage ou Calais continuent de tenter la traversée vers le Royaume-Uni, au prix de nombreux risques. 122 personnes ont dû être secourues dans la seule journée du 23 septembre.

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Les jours passent et peu de choses changent pour les exilés du littoral, majoritairement installés dans des campements dressés à Calais et Loon-Plage. Au cours de la seule journée du vendredi 23 septembre, 122 personnes ont été secourues lors d'une tentative de traversée vers l'Angleterre. 

Le premier sauvetage s'est déroulé au large de Gravelines. Le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) du Cap Gris-Nez, informé de la présence d'une embarcation en difficulté, a engagé sa vedette côtière pour porter secours à 65 naufragés dans une embarcation à la dérive. Ils ont pu être ramenés sur terre sains et saufs. Le pire a également été évité, dans la même journée, cette fois au large de Calais. Une embarcation transportant 57 personnes a chaviré, précipitant par dessus bord tous ses occupants, dont 15 enfants et deux nourrissons. Ils ont pu être tous repêchés par la vedette du CROSS, et ramenés au port de Boulogne où un poste de secours avait été mis en place. 

Un secteur "particulièrement dangereux"

Ces situations sont rendues fréquentes par la faute des réseaux de passeurs qui, malgré les sommes extorquées aux réfugiés, ne prêtent aucune attention à la sécurité des traversées. Elles sont fréquemment organisées dans des embarcations légères comme des canots pneumatiques ou même des kayaks, et souvent de nuit. 

Ces traversées sont extrêmement risquées, rappelle inlassablement la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord. "Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle par exemple), c'est donc un secteur particulièrement dangereux, notamment à une période où la température de l'eau va diminuer." avertit l'autorité préfectorale dans un communiqué.

Pourtant, selon le ministère de la Défense du Royaume-Uni, plus de 600 réfugiés ont à nouveau tenté de joindre les côtes anglaises le 23 septembre. "Il faut se rendre à l'évidence : les gens sont en survie et ils prendront toujours des risques pour échapper à la torture de leur pays" commentait il y a peu le président de l'association Salam, Jean-Claude Lenoir, qui incite les pouvoirs publics à envisager une embauche d'accueil pour éviter de nouveaux drames. 

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