Considéré comme un irréductible, Bruno Clément est à la tête de l’un des derniers vidéoclubs de France. Installé à Calais, il compte 2 500 clients réguliers.
Bruno Clément est le propriétaire d’une boutique hors du temps depuis quatorze ans. Vidéo Pilote, c’est son nom, est l’un des derniers vidéoclubs de France. Situé dans le quartier Saint-Pierre à Calais, il regorge de trésors : 33 000 DVD et VHS, rien que ça, stockés du sol au plafond.
"Ça peut passer des grands classiques américains, français, explique le gérant, mais aussi des cassettes vidéos que je garde encore". Car il l’assure, la demande est toujours là. "Une fois, j’ai eu une mamie qui est venue chercher du Disney pour ses petits-enfants, parce qu’elle avait encore un magnétoscope".
2 500 clients réguliers
Plus qu’un travail, une passion qu’il a héritée de son père. Dans les années 2000, lorsque Netflix n’existait pas et encore moins le streaming, le patriarche détenait une dizaine de vidéoclubs.
Bruno Clément l’avoue : il ne réalise pas vraiment son chiffre d’affaires sur la location, mais plutôt sur la vente. Le vidéoclub compte 2 500 clients réguliers. Son secret ? Ses conseils avisés selon l’état d’esprit du client. "Si je lui donne une comédie alors qu’il veut voir un bon polar, je vais rater sa soirée", sourit le gérant.
Tous les mois, il commande sur catalogue les dernières sorties. Mais c’est plutôt sur les sites de revente qu’il réalise les meilleures affaires, en dégotant des films tombés aux oubliettes.
Il suffit d’aller vois les avis laissés par les clients pour se rendre compte de leur attachement à la boutique. "Bruno déniche à tous les coups les DVD que je lui demande, c’est une mine d’informations et d’anecdotes à lui tout seul", écrit Loïc. "Le temple du cinéphile", abonde Steeven. "L’empire du cinéma", résume Bruno.