Depuis plusieurs semaines, les huit futurs pilotes du Dragon de Calais sont formés par les techniciens de la compagnie La Machine de Nantes pour dompter la bête. Ils doivent être opérationnels avant la première sortie de l'animal.
Apprivoiser un géant tout de bois et d'acier demande du temps et de la pratique. Alors que le Dragon de Calais va transporter ses premiers passagers le 17 décembre, ses futurs pilotes sont en formation pour apprendre à dompter la bête pesant 72 tonnes et mesurant 12 mètres de haut.
Le géant, installé sous un chapiteau en attendant ses premières sorties, fait encore l'objet de quelques ajustements. De nouveaux équipements sont installés pour automatiser le géant mécanique et surtout, l'heure est à la transmission entre les concepteurs et les futurs pilotes.
"On va se séparer de notre enfant qui est le Dragon. Ses nouveau parents, ce sont nos amis les Calaisiens qui vont prendre le relais. Le Dragon quitte le nid et nous on les forme à utiliser la machine dans ses moindres détails", explique Pierre Bellivier, formateur et technicien à la Compagnie la Machine de Nantes qui a conçu le géant mécanique.
Suspendue dans le vide sur la tête de l'animal, Michèle Dupont entend bien dompter la bête. Un mois de formation aura suffit pour transformer cette ancienne conductrice d'autocar en pilote de Dragon. "Il faut qu'on s'approprie toutes les manettes, tout ce qu'il y a à savoir", résume-t-elle.
"C'est pas donné à tout le monde"
Plus que des conducteurs, les huit dragonniers veulent devenir des ambassadeurs du patrimoine de leur ville. "On aura un rôle de guide pour accueillir la clientèle, leur parler du Dragon et des alentours de Calais. Ca va procurer du plaisir aux gens qui vont monter dessus, c'est un métier fantastique. Piloter un dragon, c'est pas donné à tout le monde", s'enthousiasme Michèle Dupont.
Une équipe entière est mobilisée pour animer ce monstre mécanique, pour le rendre vivant. Effets spéciaux, mouvements, battements de cils... Chaque détail compte, tout est maîtrisé. Pour tout comprendre à la mécanique, les pilotes travaillent de concert avec les techniciens.
"J'ai participé surtout au montage. Quant je suis arrivé, il n'y avait que deux petits bouts de charriot, on a commencé à assembler les pièces. On avait des plans et des idées bien précises sur les mouvements, l'emplacement des moteurs... Il est magnifique. C'est pour ma ville donc je suis encore plus fier et je sais que les Calaisiens l'ont adopté", se félicite Francky Leblanc, électricien. En attendant les premiers voyages à dos de Dragon, les visiteurs pourront réserver leur place dès le 9 décembre.