La septuple championne de France, quatrième au dernier Mondial, vient de décrocher le titre de championne d’Europe. Un beau palmarès pour Maëlys Lenclos, l’athlète de 17 ans, très attachée à son club d'Arques.
Sur le parquet d’une des nombreuses salles du complexe gymnique d’Arques, dans le Pas-de-Calais, les figures s’enchaînent. "Il faut bien échauffer les articulations comme les poignets, les chevilles et les genoux pour limiter les impacts." A 17 ans, Maëlys Lenclos n’a pas le temps de se reposer. La Pas-de-Calaisienne, née à Blendecques, s’entraîne déjà en vue de se qualifier pour le championnat du monde de gymnastique aérobic, début 2022.
"Maëlys a modifié les codes artistiques"
Le 19 septembre, c’est la consécration quand Maëlys décroche le titre de championne d’Europe dans la catégorie junior, à Pesaro en Italie. L’athlète surprend le jury avec sa chorégraphie sur fond de musique douce, loin des rythmes survitaminés utilisés d’habitude pendant ce type de prestation. "A Bakou – pendant le championnat du monde 2021 –, les juges avaient eu un peu peur car elle avait modifié les codes artistiques et elle a fini quatrième, explique Laëtitia Lenclos, juge internationale de gymnastique et mère de Maëlys. Pour le championnat d’Europe, les juges ont osé monter la note, ils avaient envie de cette nouveauté dans l’aérobic."
Désormais, c’est en senior que la jeune prodige va concourir. "C’est la même base, mais les difficultés sont plus hautes", précise Laëtitia Lenclos. Elle et son mari sont tous deux éducateurs au sein de l’Association municipale de gymnastique d’Arques (AMGA) depuis une vingtaine d’années. Quand leur fille dévoile son talent pour la discipline, à seulement 8 mois, c’est d’abord la panique. "On ne voulait surtout pas que nos enfants fassent de la gym pour ne pas mélanger la vie familiale et notre activité professionnelle, explique la mère de Maëlys. Elle a fait d’autres sports, mais au final elle n’a jamais décroché."
Premier championnat de France à 10 ans
Des entraînements en famille qui ont permis à la gymnaste de remporter pas moins de sept titres de championne de France depuis 2014. "Avec mes parents, on se connaît par cœur, donc c’est beaucoup plus simple de dire quand ça va ou ça va pas, et du coup, ça évolue très vite", avance Maëlys. La jeune fille a par ailleurs refusé de rejoindre le pôle France de gymnastique aérobic à Toulouse pour rester dans le club arquois.
La discipline n’étant pas encore représentée aux Jeux Olympiques, Maëlys envisage de s’orienter pour l’instant vers des études de kiné et ainsi, garder un pied dans la gymnastique.