Le musée abrite des tenues et des équipements utilisés par les athlètes lors des compétitions olympiques. Des objets rares et parfois insolites, du maillot de bain d'un champion olympique à l'armure dorée.
Des trésors pour se replonger dans l'ambiance des Jeux olympiques et paralympiques. Alors que les épreuves de Paris 2024 se sont terminées il y a presque deux mois, un musée de Lausanne, en Suisse, a récolté les équipements les plus rares pour les présenter au public.
Des objets qui ont marqué l'histoire
Le site expose ainsi une raquette maniée par Novak Djokovic pendant la finale et dédicacée par le champion olympique, juste après sa victoire et son Grand Chelem doré. Une pièce qui n'a pas de prix, alors que les raquettes signées par l'athlète lors de compétitions précédentes se vendent à plusieurs milliers d'euros sur Internet.
"On est très chanceux d'avoir eu cet élément ayant appartenu à l'athlète et très marquant pour l'histoire des Jeux, se réjouit Anne-Cécile Jaccard, commissaire d'exposition du Musée olympique de Lausanne. Il y a eu une discussion avant le match, on nous a dit oui, mais on ne savait pas ce qu'on allait avoir. Ce n'est jamais conclu tant qu'on ne tient pas la raquette."
Des tenues dans leur jus
Les tenues des athlètes sont aussi exposées, comme le justaucorps de la championne olympique de gymnastique rythmique Darja Varfolomeev, porté lors de l'épreuve de ruban. Une pièce unique, créée en collaboration avec la sportive pour s'intégrer parfaitement à sa chorégraphie du jour.
Mais le lieu abrite aussi des trouvailles plus insolites. Ainsi, le maillot de bain porté par le recordman et champion olympique de natation Léon Marchand va bientôt rejoindre la collection du musée. Comme toutes les autres pièces du musée, il n'a pas été lavé, pour ne pas détériorer l'objet. "Ce qui nous intéresse, c'est la tenue portée pendant la compétition, explique la commissaire d'exposition. Il faut vraiment qu'elle soit usée, qu'elle ait la trace de cette compétition".
Trésors centenaires
Et les athlètes ne sont pas les seuls à être mis en avant. La commissaire d'exposition a par exemple obtenu l'armure dorée du "Golden Voyageur" de la cérémonie de clôture. Si le secret a été jalousement gardé pour le public jusqu'au spectacle final, les équipes du musée ont pu se rendre dans les ateliers de fabrication pour prévoir les pièces à récupérer.
La combinaison rejoint les 90 000 autres objets hébergés dans le musée. Des trésors provenant aussi des Jeux précédents, comme des skis donnés par Martin Fourcade après sa victoire, à huit centimètres près, en 2018 à Pyeongchang. Si la plupart des objets sont obtenus gratuitement, certaines pièces vieilles de plus cent ans ont été achetées aux enchères ou auprès d'héritiers, comme des médailles des Jeux de Saint-Louis, en 1904.