Chez Meccano les lettres de licenciement sont envoyées et la fin approche

Mardi 31 octobre, à 16 h, l'usine de fabrication de jouets stoppera définitivement sa production à Calais. Les 28 salariés restants seront licenciés, alors que l'entreprise examine une offre de reprise "sérieuse" dans un autre domaine d'activité.

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Symbole d'une fin annoncée. Les lettres de licenciement seront envoyées ce mercredi 4 octobre 2023 aux 28 salariés restants du site Meccano à Calais. L'usine, propriété de la société canadienne Spin Master, mettra ensuite un terme à sa production, le 31 octobre, à 16 heures.

"Nous finalisons actuellement les dernières boîtes Meccano", explique la direction qui avait repris l'entreprise en 2013. Les locaux seront ensuite vidés et les machines mises en vente aux enchères, via une société allemande engagée à ces fins.

Une offre de reprise "sérieuse"

Par la suite, un repreneur devrait occuper les lieux pour lancer son activité, dans une autre branche que celle du jouet. "C'est une offre sérieuse, indique la communication de Spin Master. Mais cela reste confidentiel, le groupe est en train de la considérer et une décision sera prise dans les prochains jours ou prochaines semaines."

Quant au devenir des salariés, "des mesures de reclassement sont mises en œuvre dans le cadre du plan de sauvegarde afin de rechercher des opportunités d'emplois", précise le groupe. Cet été, cinq employés avaient déjà quitté l'entreprise.

Plus de 60 ans d'histoire

Cette fermeture avait été annoncée le 21 février 2023 à la cinquantaine d'employés, provoquant colère et incompréhension. "C'est choquant pour pas mal d'entre nous", témoignait Giovanni, un des travailleurs de 33 ans, devant les grilles de l'usine. "Le site n'a jamais atteint l'équilibre financier", expliquait le groupe à l'époque. Et ce, malgré les 7 millions d'euros investis.

Les réactions politiques avaient été nombreuses. La maire de Calais, Natacha Bouchart (LR), se disait "scandalisée". Le député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont (LR), évoquait une "décision intolérable". Alors que l'ancienne ministre Ségolène Royale faisait part de sa "tristesse".

Après une installation en 1959 à Calais, cette fermeture viendra mettre un terme à une histoire de plus de 60 ans. Des Dinky Toys aux distributeurs Pez, en passant par le Monopoly, nul doute que la disparition du fabricant suscitera la nostalgie chez plusieurs générations.

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