Au premier jour de rentrée scolaire, l'UNSA-Education des Hauts-de-France réclame la généralisation de "l’organisation hybride" pour tous les collèges et lycées du Pas-de-Calais. Une demande qui fait suite à la décision de confiner la population le week-end dans ce département.
Le syndicat UNSA-Éducation Hauts-de-France tire la sonnette d'alarme ce lundi 8 mars.
Dans un communiqué, le syndicat monte au créneau et réclame pour le Pas-de-Calais et le Dunkerquois, la généralisation de "l’organisation hybride des enseignements." C'est à dire un enseignement en présentiel une semaine sur deux, déjà mis en place pour certains lycées mais pas dans les collèges.
Généralisation des cours à distance une semaine sur deux
Nicolas Penin, secrétaire régional UNSA-Éducation Hauts-de-France, envisage même de demander "la fermeture des établissements" si la situation sanitaire ne s’améliore pas dans les prochains jours.
"Nous ne pouvons pas d’un côté subir un couvre-feu à partir de 18h, un confinement le week-end pour le Pas-de-Calais et le Dunkerquois et considérer que la rentrée scolaire du 8 mars, et les semaines à venir peuvent se dérouler sans changement comme d'habitude !"
Selon lui, "pour les écoles, l’ouverture totale doit être la règle" mais là aussi, elle doit évoluer si la situation sanitaire se détériore. "Comment comprendre que des règles sanitaires strictes supplémentaires puissent s’appliquer sur ces territoires et ne pas toucher le fonctionnement de notre école ?" s'étonne Nicolas Penin.
Flambée de cas dans les établissements avant les vacances scolaires
Avant les vacances scolaires, la situation sanitaire de certains établissements avait, selon lui, "flambée." Il précise que par exemple, à Nœux-les-Mines, les personnels scolaires étaient quasiment tous "soit positif au Covid 19 soit cas contact."
Contrairement aux dernières vacances, la période de congés scolaires n'aurait pas fait baisser le taux d'incidence dans le Pas-de-Calais, ni casser la courbe des contaminations. La circulation active du virus sur le territoire et la saturation des hôpitaux ont engendré des restrictions strictes, appliquées à l’échelle du département.
Le Pas-de-Calais confine, depuis ce week-end, 1,5 millions d’habitants, des grandes villes jusqu’aux communes les plus rurales.
"En quoi l'Éducation Nationale ne serait-elle pas impactée par ce constat sanitaire et ses conséquences ?" s'étonne le délégué régional de l'UNSA-Éducation-Hauts-de-France.
"La situation des personnels est intenable et inacceptable. Sans entrer dans le débat de l’école, lieu de propagation du virus ou non, nous estimons que c’est un lieu comme un autre, où la transmission s’effectue, et où l’État doit aussi prendre ses responsabilités."