Christine Engrand a justifié son absence, certificat médical à l’appui. La députée de la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, en arrêt maladie, s’est mise en retrait depuis les révélations sur l’utilisation de ses frais de mandat à des fins personnelles.
Lorsque nous contactons Christopher Szczurek par téléphone, le délégué du RN dans les Hauts-de-France nous prévient d’emblée : il ne sait pas grand-chose. “Ce que je peux vous confirmer, c’est qu'elle a fourni une excuse”, indique-t-il simplement.
L’information, révélée par nos confrères de la Voix du Nord, nous est toutefois confirmée : Christine Engrand ne s’est pas présentée à sa convocation devant les cadres du RN à l’Assemblée fin septembre.
Elle a produit un certificat médical et s’est mise en retrait du travail parlementaire de manière générale.
Christopher Szczurek, sénateur et délégué du RN dans les Hauts-de-France
Selon Christopher Szczurek, une nouvelle convocation va être envoyée à la députée de la 6ème circonscription du Pas-de-Calais pour être entendue "d'ici 2 à 3 semaines".
Hors de question de prendre une décision sans la recevoir pour garantir le contradictoire, mais le sénateur va toutefois "demander des clarifications sur la procédure”. Lui plaide “à titre personnel” pour une sanction “sévère”, pouvant aller jusqu’à l’exclusion de Christine Engrand du groupe RN à l’Assemblée.
Plusieurs affaires
La députée de la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, réélue dès le 1er tour des élections législatives anticipées en 2024, est empêtrée depuis la rentrée dans plusieurs affaires.
Le 10 septembre, Médiapart révèle que l’élue a utilisé plusieurs milliers d’euros de frais de mandat pour des dépenses personnelles.
Parmi ces dépenses, le règlement de sommes pour le gardiennage de ses chiens, la souscription à un abonnement sur un site de rencontre ou le paiement des obsèques de sa mère.
Trois jours plus tard, le Parisien révèle que la députée a été arrêtée par des gendarmes sur l'A16, téléphone au volant. Lors du contrôle, les forces de l'ordre ont par ailleurs découvert que la députée circulait avec un permis invalidé depuis 15 ans.