Attraits touristiques pour les uns, fléau pour les autres. Depuis plusieurs années les phoques de la Côte d'Opale sont source de polémique. Pour certains pêcheurs ils seraient responsables d'importants dégâts sur leurs filets, mais surtout ils épuiseraient selon eux les stocks de poisson.
Certains pêcheurs pronent la "sélection naturelle" en laissant mourir les animaux malades. Les plus radicaux sont carrément favorables à la stérilisation des phoques pour les empêcher de se reproduire. "Un bar, les 3 premières années de sa vie, il se déplace le long des côtes et dans les estuaires, explique un pêcheur. Comment voulez-vous que ces poissons grandissent s'ils sont mangés par les phoques et les cormorans ?"
Le phoque, responsable de tous les maux ?
Entre juin et septembre entre 600 et 800 phoques gris et vaux marins ont été observés sur la Côte d'Opale et la Baie de Somme. Ils sont moins nombreux le reste de l'année. Pour le Parc naturel marin chargé d'étudier ces mammifères, le nombre d'animaux soignés reste faible et cette espèce protégée est loin d'être responsable de tous les maux. Dans d'autres régions où il n'y a pas de colonies de phoques, expliquent les défenseurs des phoques, la raréfaction de la ressource existe aussi.Si l'animal rencontre des opposants, il fait en revanche le bonheur des professionnels du tourisme car les phoque attirent les foules. Pour le moment, aucune mesure n'est envisagée pour en limiter le nombre. Une étude est en cours pour mieux connaître leur alimentation.