Un Grand-Synthois sur trois vit sous le seuil de pauvreté, a insisté l'élu.
Le maire (EELV) de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, a affiché son ambition d'"éradiquer la pauvreté" dans sa ville, dimanche au cours de sa cérémonie des vœux.
L'élu écologiste, qui a rappelé que la ville était candidate à l’expérimentation du Revenu de Base, a souligné que "33% des foyers de (sa) ville vivent encore sous le seuil de pauvreté aujourd'hui". Cela représente environ 7000 personnes.
Aides alimentaires, aux transports et à l'énergie
À partir de ce constat, Damien Carême a formulé le vœu de "mettre en place à Grande-Synthe, un Minimum Social Garanti, comme cela existait dans le début des années 80 dans cette ville". C'est son père, René, maire (PS) de Grande-Synthe, de 1971 à 1992 qui l'avait instauré avant de l'abandonner à la création du RMI (Revenu Minimum d'Insertion).
Un projet qui fera l'objet d'un vote lors d'un prochain conseil municipal en mars prochain. Premiers versements prévus en mai.
Damien Carême
J'ai annoncé ce matin, lors de mes vœux annuels à la population, qu'à partir de 2019, plus personne ne vivra sous le seuil de pauvreté sur ma commune Ville de Grande-Synthe grâce à la création du...
"Comme nous ne pouvons mettre en place un Revenu, il s’agit d’apporter des aides alimentaires, des aides aux transports, des aides à l’énergie, pour faire en sorte que plus aucun Grand-Synthois ne vive sous le seuil de pauvreté de 855 € mensuel par unité de consommation" a-t-il expliqué, insistant sur le fait que "personne ne peut vivre, voire survivre avec moins de 855€ par mois."
Le maire nordiste a confié que le coût pour la collectivité avait été évalué à 1,5 million d'euros par un cabinet spécialisé.