Hénin-Beaumont : les ex-Samsonite gagnent leur procès et espèrent de nouvelles indemnisations

La Cour d'appel de Douai a confirmé l'annulation de la vente de Samsonite Hénin-Beaumont, en 2007. Une bonne nouvelle pour les anciens salariés, qui espèrent une revalorisation de leurs indemnisations et poursuivent leur combat contre les actionnaires.

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Un combat de gagné, pour les ex-Samsonite, qui ne lâchent rien. Flashback. En 2007, l'usine d'Hénin-Beaumont est vendue pour un euro symbolique avant de faire faillite. Les salariés estiment alors que les actionnaires ont volontairement "coulé" l'usine, afin de ne pas payer de primes de licenciement.

11 ans après leur combat judiciaire se poursuit. Ce jeudi après-midi, Brigitte Petit, présidente de l'association AC Samsonite, a appris que la Cour d'appel de Douai annulait la vente de l'usine. "On a gagné ce procès-là, c'est super", souffle l'ex-Samsonite, visiblement émue. "C'est un gros soulagement."



Avec cette annulation, les anciens salariés peuvent espérer de nouvelles indemnisations. Un point essentiel pour certains. "Du jour au lendemain, certains se sont retrouvés sans travail. Pour tout le monde, ça a été difficile, il a fallu faire autre chose que l'usine, parfois reprendre des études...", précise la toute jeune retraitée qui s'était alors reconvertie en assistante familiale. 


"On est requinqués pour la suite"


Sa colère et celle des 160 anciens salariés qui composent l'association ne faiblit pas. "En 11 ans, il y a eu des moments de lassitude, c'est sûr. Mais il y a d'autres moments, comme aujourd'hui, où on est requinqués pour la suite", sourit Brigitte Petit. 

La suite, elle l'envisage à Paris, un peu comme lorsque les anciens salariés s'étaient déplacés jusqu'à Boston pour assiser au procès de l'actionnaire principal de Samsonite, Bain Capital. "Il faut qu'on fasse reconnaître la responsabilité des actionnaires. Combien d'autres usines ferment encore aujourd'hui ? Combien d'actionnaires profitent encore sur le dos des ouvriers ?"

Les salariés envisagent une réunion avec leur avocat, Me Fiodor Rilov, dans les jours à venir, afin de déterminer les suites à donner à cette victoire judiciaire. "On va lutter", conclut sobrement Brigitte Petit. 


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