Le procès prévu mardi devant le tribunal correctionnel de Nanterre de quatre membres et ex-membre du RN, dont le maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois, pour "provocation publique à la discrimination" et "complicité" a été renvoyé.
Une audience de fixation aura lieu le 7 février 2023 pour déterminer la nouvelle date du procès, au cours duquel l'eurodéputé RN Jean-François Jalkh sera jugé pour "provocation publique à la discrimination" et Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, pour "complicité" de ce délit.
Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, adjointe au maire de Perpignan, et Sophie Montel, qui a depuis quitté le parti, sont aussi poursuivies pour "complicité".
L'association Maison des Potes, partie civile dans cette affaire, s'est agacée à l'issue de l'audience d'un "interminable délai" demandé au tribunal par les avocats de la défense.
L'affaire avait débuté en 2014 par une plainte de la Maison des Potes contre les responsables de la publication du "Guide pratique de l'élu municipal Front national".
Dans ce document édité avant les municipales de mars 2014, le Front national (devenu Rassemblement national) recommandait à ses candidats de "défendre la priorité nationale, par exemple dans l'attribution des logements sociaux" et à ses futurs élus de "réclamer" son application.
D'après l'enquête, le texte avait été rédigé par Sophie Montel à la demande de Steeve Briois, alors secrétaire général du parti. Ce dernier a expliqué lors de l'instruction que Mme Montel avait écrit et diffusé seule ce guide, dont il n'avait pas validé le contenu.
Mme Costa-Fesenbeck est soupçonnée d'avoir mis le document en ligne sur le site internet de la fédération des Pyrénées-Orientales, qu'elle dirigeait alors.
Jean-François Jalkh, alors directeur des publications du FN, conteste de son côté "toute responsabilité" dans cette affaire, avait fait savoir son avocat à l'AFP.
Des quatre prévenus, seule Sophie Montel était présente mardi à l'audience.
Avec AFP