A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen fustige une réforme des retraites "aussi injuste que brutale et inefficace"

La cérémonie de voeux annuelle du maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, s'est faite en présence d'une invitée spéciale : Marine Le Pen. Celle-ci en a profité pour s'attaquer au projet de recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, sans pour autant donner de consignes de mobilisation.

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A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la cérémonie de vœux annuelle du maire Steeve Briois (Rassemblement national) s'est tenue ce dimanche 29 janvier 2023 à l'espace François Mitterrand devant près de 600 personnes. 

En invitée spéciale, Marine Le Pen, ancienne présidente du Rassemblement national - qui a cédé sa place à Jordan Bardella en novembre dernier - et députée du Pas-de-Calais, a attiré les foules.

"Les militants n'ont pas besoin que je leur donne des consignes"

Au cours de cette cérémonie, il a été notamment question de la réforme des retraites. Marine Le Pen a profité de sa présence pour assurer qu'elle et son parti feront "tout pour convaincre, y compris des élus qui sont d'autres groupes, de ne pas se fourvoyer dans cette réforme aussi injustice que brutale et inefficace".

Steeve Briois, quant à lui, a évoqué le projet de réforme en montant sur scène. "Aujourd'hui, les Français sont dans la rue avec un projet de réforme des retraites aussi cynique qu'injuste", a-t-il lancé en début de discours. 

Pourtant, jusqu'à maintenant, le Rassemblement national n'a donné aucune consigne officielle de grève et de mobilisation ni pour le 19 janvier, ni pour le 31. Les syndicats, de leur côté, ne veulent pas d'eux dans les cortèges. Chez nos confrères de BFM TV, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, avait refusé le soutien des militants qui "n'ont pas les mêmes valeurs" que les leurs. "C'est même des valeurs opposées", a-t-il insisté.

Marine Le Pen, de son côté, rétorque que "les militants n'ont pas besoin que je leur donne des consignes". Elle explique toutefois qu'un certain nombre d'entre eux "ont déjà prévu d'aller manifester en province contre la réforme des retraites, ils en ont évidemment parfaitement le loisir".

Pendant qu'ils manifesteront, l'ancienne présidente du Rassemblement national assure qu'ils mèneront "le combat au sein du Parlement, de l'Assemblée, pour faire échec à cette réforme des retraites". Elle estime que, "parti comme c'est, il n'est pas impossible que cette réforme des retraites ne soit pas votée", et ajoute qu'ils feront tout pour "qu'elle ne le soit pas". 

"Il faut que nos citoyens puissent terminer leur carrière en bonne santé"

Selon Steeve Briois, cette réforme est aussi faite pour gagner "un peu d'argent dans les caisses de l'Etat". Il met en avant, entre autre, les métiers les plus difficiles pour justifier son opposition : "lorsqu'on est sur un chantier, lorsqu'on fait des travaux publics, lorsqu'on fait vraiment des métiers durs, y compris la nuit, est-ce qu'on on a besoin de travailler jusqu'à 64 ans ? Il faut que nos citoyens puissent terminer leur carrière en bonne santé."

Et même s'il ne fait pas d'appel explicite à la grève et à la mobilisation, il assure que les "sympathisants et militants feront partie des gens qui seront dans les rues". Quant à la mairie d'Hénin-Beaumont, elle ne sera pas fermée pour protester contre la réforme dont le débat s'ouvre à partir de lundi 30 janvier à l'Assemblée nationale.

La raison ? "Le service public nécessite aussi de pouvoir accueillir tantôt des élèves dans les écoles, tantôt dans les cantines, la vie doit malheureusement continuer mais c'est vrai que nous sommes opposés et la bataille se fera à l'Assemblée nationale aussi", conclut-il. 

"Je n'ai pas de signe à donner de l'unité"

La présence de Marine Le Pen est également apparue comme une façon d'afficher l'unité au sein du Rassemblement national. Steeve Briois, évincé de la nouvelle direction du Rassemblement national en novembre, avait alors dénoncé un "début de purge". Il affirme aujourd'hui être passé à autre chose. 

D'ailleurs, ni lui ni Marine Le Pen ne reconnaissent la moindre scission au sein du parti. "Je n'ai pas de signe à donner de l'unité, assure-t-elle. L'unité entre Steeve Briois et moi existe depuis de très nombreuses années, elle n'a pas vocation à disparaître, croyez-moi". 

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