Hesdin : recherché par les gendarmes, le maire Stéphane Sieczkowski-Samier est introuvable et va contester sa révocation

Les gendarmes n'ont pas encore pu lui remettre sa révocation en main propre.

Mais où est Stéphane Sieczkowski-Samier ? Le jeune maire d'Hesdin (Pas-de-Calais), dont le Conseil des ministres a officiellement annoncé mercredi la révocation, n'a pas encore pu recevoir cette dernière des mains des gendarmes.
 

Ceux-ci sont toujours à sa recherche ce jeudi 22 août, a-t-on appris de sources concordantes. "Il n'est pas en cavale" sourit son avocat Me Hervé Krych, qui se dit "en contact avec lui". L'élu de 26 ans en a lui-même joué en publiant une photo de lui aux Bahamas en début d'après-midi, accompagnée de la phrase "Touché, mais pas coulé".
 
Rien n'indique qu'elle ait été prise aujourd'hui, d'autant plus que le temps semble plutôt pluvieux. Selon les conseillers municipaux que l'on a pu rencontrer, l'édile pourrait plutôt se trouver au Maroc où il a l'habitude de se rendre.

 

"Le dossier est léger, malgré son épaisseur"


Celui qui fut, à son élection en 2014 (sous l'étiquette Divers droite) le plus jeune maire de France, entend bien contester la décision. "Nous allons attaquer cette révocation contre le Conseil d'État" martèle Hervé Krych, qui estime avoir pour ce faire "des moyens juridiques suffisants".

Le jeune édile est visé par plusieurs enquêtes, notamment pour détournement de fonds publics, acquisition d'armes de troisième catégorie, prise illégale d'intérêt et complicité de faux et usage de faux en écriture publique. Dans cette dernière affaire, il a été mis en examen, tout comme sa mère, conseillère municipale.
 

Cependant, aucune de ces enquêtes n'a pour l'heure abouti à une condamnation et pour sa défense, "la prudence et la précaution auraient voulu que l'on attende la fin de son procès pour détournement de fonds publics avant de prononcer cette révocation". "Il ne faudrait pas que cette décision fasse jurisprudence auprès des maires des 36 000 communes en France", insiste-t-il.

Un procès, prévu le 15 septembre mais que Me Krych entend par ailleurs reporter pour bénéficier "de trois jours et non d'une matinée ou d'une après-midi", car "il va falloir examiner au cas par cas chaque facture, cela demande du temps." Pourtant, il estime que "le dossier est léger, malgré son épaisseur".

En attendant, le conseil du maire dénonce une "forme d'acharnement" : "on veut le retirer de la place publique". Dans tous les cas, Stéphane Sieczkowski-Samier est "confiant" d'après-lui. 
 
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