Sur les 380 terrains de football que compte le district de la Côte d'Opale du territoire de Montreuil-sur-Mer à Aire-sur-la-Lys en passant par Oye-Plage, 80% sont impraticables et parmi eux, 20% sont complètement inutilisables avec parfois jusqu'à 1 mètre de hauteur d'eau. Les dégâts sont conséquents pour les clubs. Explications.
À Guînes, Wimille ou Blendecques, les dégâts sont considérables. À Guines, "il y a des cygnes qui se baignent sur le terrain et à Wimille, le terrain synthétique s'est complètement soulevé. Il est foutu", indique Pascal Robillard, président de l'US Blériot qui devait affronter le week-end dernier Dijon en Coupe de France.
Le match n'a d'ailleurs pas pu se tenir au Stade des Huttes de Gravelines, impraticable car détrempé (il se tiendra en revanche dimanche 26 novembre au même endroit).
Contacté, Franck Poret, président du district Côte d'Opale est affecté par la situation. Il a fait un appel à la centaine de districts de France, auprès desquels il a recueilli un bon accueil. Les districts de l'Oise, de l'Aisne et d'Ille-et-Villaine ont déjà répondu présents. "Une cagnotte va aussi être mise en ligne auprès des particuliers pour racheter de l'équipement électroménager que les eaux ont détruits".
Au moins deux millions d'euros de dégâts ?
Sur le chiffrement des dégâts, impossible à estimer précisément pour le moment : car les remontées de terrain sont encore en train de se faire. Mais déjà, on estime que les quelques millions d'euros de dommages sont probablement atteints. "À Wimille, où j'ai inauguré le terrain il y a 2 ans et demi, ils estiment que tout est détruit, le terrain synthétique est complètement H.S. et qu'il y en a pour 800 000 euros de dégâts", rend compte Franck Poret.
"À Lumbres ou à Coulogne, les dégâts sont moindres mais les terrains synthétiques ont beaucoup souffert. Je ne vois pas comment, ils pourront faire l'économie du changement de moquette, ce qui coûte quelque 400 000 à 500 000 euros", précise le président.
Matchs reportés au 7 janvier 2024
Blendecques, dans l'Audomarois, a aussi un de ses terrains de football qui a fait office de bassin de rétention. "Du coup, assure Franck Poret, les jeunes licenciés sont accueillis à Saint-Omer pour s'entraîner, et ceux de Lumbres à Arques. Il y a aussi les clubs de futsal et leurs salles qui accueillent les jeunes pour les entraînements".
Mais la situation est telle que, pour les clubs dont les terrains sont impraticables, les matchs sont reportés au 7 janvier 2024 : "Il est aussi possible d'imaginer des pistes comme le jeu à l'extérieur, mais ce n'est pas satisfaisant car le club qui devait recevoir n'a, alors, pas de recette de billetterie et doit payer les arbitres."
Il faut maintenant faire appel aux assurances et redistribuer les aides des particuliers et des autres districts, au cas par cas.