Une mini-expo, un groupe vocal, unis autour d’un seul et même objet, la lampe du mineur, c’est le pari que s’est lancé Cité Nature à Arras pour célébrer les journées du patrimoine 2023
Cité Nature, un lieu, une histoire
Quel plus bel écrin, que Cité Nature pour rendre hommage à la lampe de mineur ?
Ancien site industriel, ce site historique, abritait jadis l’usine Maxeï, lieu de fabrication des lampes de mineurs pour l’ensemble de l’Europe.
C’est en 2005, que l’architecte Jean Nouvel, est chargé de la réhabilitation du lieu, pour y accueillir Cité Nature, centre d’exposition et de débat sur l’alimentation, l’agriculture, la santé et l’environnement.
Une réhabilitation réussie, qui, comme l’explique, la directrice attire de nombreux étudiants en architecture.
« Jean Nouvel a en effet réussi le pari de préserver le coté industriel du lieu, par le choix des matériaux»
Sylvie Laqueste, directrice de Cité Nature
Avec sa façade de 210 mètres, composée d’un rez-de-chaussée de 3 700 m2, surmonté de deux mezzanines de 1 100 m2, des murs en briques enduits de ciment et une ossature béton et des verrières, le bâtiment est témoin d’une architecture de l’entre-deux-guerres qui a vu l’avènement du béton.
La lampe de mineur, un joyau architectural
C’est dans ce lieu historique, ancien site de fabrication, que la lampe de mineur prend ici toute sa dimension.
Une lampe qui, rappelons-le, dans l’obscurité des galeries, répondait à un véritable défi : éclairer le mineur, en lui permettant de travailler efficacement sans le mettre en péril.
Un allié qui lui permettait de vaincre les ténèbres du fond.
Et si au fil des siècles, cet objet emblématique sera perfectionné grâce à différentes technologies, pour renforcer la sécurité de son maitre et lui offrir une meilleure luminosité, on comprend mieux qu’il soit devenu un symbole fort de l’univers minier.
C’est toute l’histoire de cette période industrielle que vous allez pouvoir ainsi redécouvrir au travers de cette exposition unique organisée en partenariat avec le centre historique minier de Lewarde, lequel a pour mission de conserver et valoriser la culture minière du Nord-Pas de Calais.
Unique car comme l’explique Sylvie Laqueste, ce sont des modèles sortis tout droit de la réserve du centre historique minier de Lewarde, réalisés et produits pour certains, dans l’ancienne usine. Des lampes rares, comme cette lampe de géomètre prêtée par la Sté Arras Maxeï.
Des lampes devenues aujourd’hui objets de collection, que les designers ne cessent de réinventer
Un objet symbolique et o’combien inscrit dans notre patrimoine industriel, car sans cette lampe de mineur, aurait-on eu un jour du charbon ?
Le chœur des mineurs polonais de Douai pour rendre hommage aux lampes de mineurs
Cette exposition n’aurait pas été complète sans la collaboration musicale de ce chœur, dont les chanteurs sont issus en grande partie de l’immigration polonaise des années 1920, et de famille de mineurs
Un chœur créé en octobre 1948 par la fusion de deux chorales, Lutnia de Dechy (1922) et Dzwon Zygmunta de Waziers (1927),
le Choeur des Mineurs Polonais de Douai proposera une prestation de 45 minutes, avec des Chants en lien avec la mine, et la Pologne.
Une première partie sera assurée par le groupe vocal Polysong, un groupe vocal de Dainville, qui interprétera, lui, des chants contemporains.
Et parce qu’il est indispensable de continuer à transmettre ce patrimoine régional, pour les plus jeunes, et dans le cadre du projet mené par la ville d’Arras “Arras au cœur de l’Europe”, le Collectif Polonia Hauts de France proposera un atelier créatif pour les enfants afin de leur faire découvrir le patrimoine minier mais également les légendes et activités autour du folklore polonais.
Des journées du patrimoine à Cité Nature à Arras, pour ne pas oublier notre histoire minière.