Le nageur de l'extrême de Wimereux, Stève Stievenart, surnommé le Phoque, a réalisé un nouvel exploit vendredi 25 octobre 2024. Il a bouclé un Polar Ice Mile, c'est-à-dire une distance de 1,6 km dans de l'eau froide (moins de +5°), sans combinaison et à l'intérieur du cercle polaire arctique. Une performance qui sera sans doute suivie d'autres Ice Mile pour être le premier homme à en effectuer 7, en une année civile.
C’est dans la ville la plus septentrionale du monde, Longyearbyen, que Stève Stievenart est devenu le premier Français à terminer un Polar Ice Mile en 33 min et 54 sec, dans une eau à 3,7°. "C'est encore nouveau cette discipline Ice Mile pour moi. Je m'y suis mis en début d'année et j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Ce n'est pas du tout le même effort que les longues traversées que j'avais l'habitude de faire, en 51 heures parfois. C'est assez violent. Au Chili par exemple, j'avais un manque d'oxygène conséquent avec l'eau à 3,5°."
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Méduses, morses et ours polaires
"Ton corps descend en dessous de 34° et il se passe trois heures pour récupérer ta température initiale", témoigne le nageur de l'extrême à son retour à Wimereux qui précise avoir été "très surpris de voir des lions mane, [méduses à crinières de lion], qui ont des filaments qui peuvent avoir 20 mètres de long. Je les avais déjà croisées au North Channel entre l'Irlande et l'Écosse. On a attendu une journée pour qu'il y en ait moins. Je me suis fait piquer deux fois. Ça allait, mais il n'aurait pas fallu davantage."
Les morses et les ours polaires étaient par ailleurs présents quelques jours avant, là où le nageur de l'extrême français a réalisé son exploit.
Objectif Ice Mile Seven
L'idée est de réaliser le "Ice Mile Seven", qui consiste à réaliser sept Ice Mile sur différents continents dans une année. C'est une chose qui ne s'est jamais réalisée encore aujourd'hui. "J'en ai fait 4 sur 7. Il m'en reste trois dont un qui est très, très dur, à température zéro. On n'a pas encore la date et l'endroit parce que ça va dépendre des conditions climatiques, mais ça sera dans un glacier pour avoir une température constante de 0°", assure le nageur. L'un des principaux risques est "cardiaque" précise-t-il, avant de rassurer : "Je fais des électrocardiogrammes tous les deux mois ; on est en hypothermie, ce sont pleins d'entraînements et de suivis spécifiques".
Et l'homme de conclure "prendre beaucoup de plaisir dans cette discipline. Ça me procure un bien fou". Pour atteindre son objectif, Stève Stievenart doit encore nager un Ice Mile en Asie, un en Amérique du Nord et un en Europe, d'ici la fin de l'année.
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Dans ces trois nages à venir, une devra être effectuée dans une eau à zéro degré pour que le Ice Mile Seven soit conforme. Trois personnes ont réalisé un Ice Mile Seven, mais personne sur une année civile.