Disparition de Théo à Lens : le directeur de la PJ revient sur les avancées de l'enquête

Alors que Théo Hallez, jeune Lensois de 14 ans, n'a pas donné signe de vie depuis dimanche 27 mai à l'aube, le directeur de la Police Judiciaire de Lille, en charge de l'enquête, nous a accordé une longue interview. 

C'est une disparition soudaine, incomprise. Depuis le dimanche 27 mai, à l'aube, Théo Hallez, 14 ans, n'a pas donné signe de vie. Ce jeune Lensois revenait de boîte de nuit, raccompagnait un ami chez lui, puis plus rien. Son téléphone est coupé, la famille n'a aucune nouvelle. 

Le 31 mai, la Police Judiciaire est saisie pour poursuivre l'enquête et retrouver Théo. "Depuis le 31 mai on travaille sans discontinuer", explique Romuald Muller, directeur de la Police Judiciaire.


"Nous avons fait un certain nombre de recherches sur le terrain, mercredi notamment. Nous avions 50 fonctionnaires de police pour ratisser la zone où il s'était a priori rendu pour la dernière fois", poursuit Romuald Muller. Mercredi, les recherches s'intensifiaient notamment dans le Parc d'activités du Gard et le Parc d'activités du moulin, proche du Parc de loisirs de la Glissoire, entre Lens et Avion. A environ 20 minutes à pied de chez Théo. 

France 3 Nord Pas-de-Calais

Disparition de Théo, 14 ans : la police judiciaire intensifie ses recherches à Lens. Les dernières infos https://france3-regions.francetvinfo.fr/faits-divers/disparitions?r=hauts-de-france



Fugue, accident, ou crime ? 


Jour après jour, la thèse de la fugue semble aux yeux des enquêteurs de moins en moins vraisemblable. "La fugue reste une probabilité mais ce n'est pas l'hypothèse majeure. On s'oriente naturellement plutôt sur un accident ou une piste criminelle sans pour autant avoir d'éléments probants à ce sujet", poursuit Romuald Muller, tout en admettant que "les espoirs de le retrouver sain et sauf s'amenuisent". 



Pour autant, faute d'élément, les enquêteurs n'excluent aucune piste. "Comme nous n'avons pas d'éléments qui viennent prouver une quelconque piste criminelle, ou accidentelle, nous travaillons sur toute la largeur du spectre. [...] Pour nous c'est vraiment un travail très large."

>> Interview Corinne Péhau.


Pour ne rien manquer, les enquêteurs exploitent le moindre témoignage, le moindre élément qui permettrait, à terme, de comprendre ce qui a bien pu se passer cette nuit-là. "Nous avons également beaucoup de vérifications techniques à partir de son téléphone et des réseaux sociaux. Nous faisons des recherches de terrain et en même temps nous exploitons la ligne d'appel à témoins que nous avons ouverte", précise le directeur de la PJ. 




Une vie ordinaire


Mardi, toute la famille de Théo était convoquée en tant que témoin à la PJ, pour raconter, encore, la nuit du 27 mai. Objectif : reconstituer fidèlement le profil d'"un jeune homme qui vivait sa vie d'adolescent de manière tout à fait ordinaire".

"Notre travail consiste justement à essayer de reconstituer son cercle. Son cercle familial, évidemment, mais aussi son cercle relationnel. Nous avons beaucoup d'auditions en cours dans son milieu relationnel", explique Romuald Muller. 

Un vrai travail de fourmi, qui pourrait durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois ? "Difficile de répondre à cette question, en tout cas on va continuer à travailler sans discontinuer parce que tant qu'on n'a pas trouvé un axe de travail, un axe d'enquête, on va le rechercher comme on a l'habitude de le faire."



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