Après une excellente première partie de saison, le RC Lens (2ème de Ligue 1) s'est expatrié pour une semaine à Marbella pour profiter de la trêve hivernale, particulièrement longue en raison de la Coupe du Monde. A cette occasion, nous avons échangé avec Franck Haise, l'entraîneur des Sangs et Or.
Une Coupe du Monde en plein hiver, c'est totalement inhabituel et ça chamboule l'organisation des clubs. Cette année, ils doivent faire avec une trêve hivernale particulièrement précoce (après la 15e journée au lieu de la 19e) et bien plus longue (46 jours contre 11 jours l'an dernier).
Ce lundi 5 décembre, le RC Lens s'est envolé à Marbella, au sud de l'Espagne, pour profiter durant une semaine de ce temps de préparation inédit. Renforcement physique, match amical contre Montpellier, intégration de nouveaux membres du staff... Ce stage au soleil (il fait 18°c là-bas) est l'occasion de remettre les corps et les esprits en route après deux semaines de vacances.
Sur place, nos équipes de France 3 Nord Pas-de-Calais ont interrogé Franck Haise, l'entraîneur des Sangs et Or. Objectifs du stage, statut à tenir, attentes de la deuxième partie de saison... Il fait le point à notre micro.
Question : Pourquoi changer d'air en Espagne ?
Après cette coupure de deux semaines, c'est bien de se retrouver, car on intègre de nouvelles personnes, dans le staff et dans l'équipe. Mais aussi quelques jeunes de la formation qui sont venus avec nous. Venir ici, c'est l'occasion de sortir du cadre, et d'avoir des températures assez douces (il fait 17-18°c là-bas) et des conditions sympas.
Q : Est-ce que cette coupure ressemble à celle de l'été ?
Ce n'est pas tout à fait la même chose. L'été, c'est quand même une coupure plus longue (4 semaines de vacances contre 2 semaines cet hiver NDLR). Puis les joueurs se sont un peu entretenus, donc ils ont pu se régénérer sans perdre les bénéfices des cinq premiers mois. Il faut juste relancer les corps intelligemment et recentrer le groupe sur ce qu'il doit faire.
Personnellement, j'ai pu couper un peu, mais je suis resté en contact quotidien avec la direction car on avait des dossiers à gérer.
Q : Peut-elle casser votre élan ?
J'en n'ai aucune idée... Mais le groupe qu'on a retrouvé la semaine dernière et la qualité des séances, avec beaucoup d'intensité même jusqu'à la dixième séance du vendredi après-midi, sont des premiers signaux de reprise positifs.
Q : En pleine préparation, vous intégrez un nouveau membre du staff, Benoît Delaval
Benoît Delaval est notre nouveau responsable de la performance (en remplacement de Laurent Bessière NDLR). L'avantage, c'est que Benoit a pu travailler au club dès la deuxième semaine de coupure. C'est quelqu'un de très expérimenté qui travaille dans la continuité de ce que l'on faisait. On n'a pas modifié grand chose.
Q : Comment aborder cette deuxième partie de saison ?
Dans la continuité. Même si c'est assez rare d'avoir des coupures aussi longues, on est dans la même saison. L'effectif a été renforcé par l'arrivée de Julien Le Cardinal (défenseur latéral venu du Paris FC). L'objectif, c'est de continuer dans l'état d'esprit et dans le jeu ce qu'on fait depuis le début de saison.
Q : Avec quelles ambitions ?
L'objectif, c'est de bien travailler, de garder un groupe uni avec le même état d'esprit. Même si l'état d'esprit n'est pas suffisant, il faut qu'il y ait des qualités, des principes, de la concurrence.
Q : Comment vivez-vous ce statut de deuxième ?
C'est une bonne nouvelle, c'est un statut de deuxième qui est sympa. Mais les comptes ne s'établissent pas à la 15e journée, ca sera après la 38ème journée. Mais avant de parler de place, c'est ce que l'on montre depuis presque dix mois qui importe. Puisque depuis début avril 2022, on a fait 29 matchs toutes compétitions confondues avec une seule défaite. (Contre Lille le 9 octobre NDLR).
Q : Que dit votre œil de technicien sur le quart de finale France-Angleterre ?
J'ai vu l'Angleterre contre le Sénégal. Quand l'Angleterre met les choses en place, ils sont capables d'être embêtants en attaque placée. C'est une équipe qui défend très bien. Ils ont des armes en transition et offensives de très haut niveau. Ils ont l'effectif et la profondeur de banc pour être un prétendant. Il ne faudra pas y avoir de temps faible de longue durée, comme on a pu en avoir pendant près de trente minutes contre la Pologne. Ça sera un match intéressant.