Député du Pas-de-Calais depuis 2017 et successivement soutien du Parti communiste, du Front national puis de Debout la France, José Evrard est décédé à l'âge de 76 ans. Il était hospitalisé à Arras depuis plusieurs jours à cause du Covid.
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a annoncé le vendredi 7 janvier le décès de José Evrard, député (Debout la France) du Pas-de-Calais, à 76 ans. Il était également vice-président de son parti.
José Evrard était hospitalisé à l'hôpital d'Arras à cause du Covid depuis le 27 décembre et son état s'est ensuite rapidement dégradé. Selon les déclarations de son fils à l'AFP, José Evrard était vacciné contre le Covid.
Il a tracé un chemin atypique dans la vie politique française : d'abord membre du Parti communiste, il sympathise avec le Front national au début des années 2010. Sous cette étiquette, il avait remporté l’élection législative dans la troisième circonscription du Pas-de-Calais, par 52,94 % des voix, en juin 2017.
Déçu par Marine Le Pen, il rejoint Philippot puis Dupont-Aignan
Quelques mois après, il avait rallié le mouvement de Florian Philippot, Les Patriotes, séduit par les promesses de Frexit. "Il avait été déçu par le changement de politique de Marine Le Pen concernant l'Union européenne", se rappelle Guillaume Kaznowski, son assistant parlementaire.
Mais en 2020, après avoir côtoyé comme voisin Nicolas Dupont-Aignant pendant trois ans sur les bancs de l'Assemblée nationale, José Evrard décide de rejoindre Debout la France (DLF), sans rompre totalement avec Florian Philippot. Il avait été séduit par les idées souverainistes du candidat à l'élection présidentielle. "Nicolas Dupont-Aignan fait renaître l’espérance et le rêve d’une France des jours heureux", écrivait-il à l'époque pour justifier. Celui-ci lui a rendu hommage sur Twitter.
Au moment de faire le bilan de l'engagement politique de José Evrard, Guillaume Kaznowski se rappelle de ce que disait son mentor : "aux gens qui l'interpellaient sur ses changements de partis politiques, il rappelait qu'il avait toujours tenu le même discours, celui contre l'Union européenne".
Dernièrement, il s'était largement investi dans le mouvement contre le pass sanitaire, écumant les manifestations pour "défendre les libertés" et s'inquiétant de l'évolution d'une société qu'il estimait "folle". Il entretenait toujours de bonnes relations avec Florian Philippot avec qui il pouvait partager la tribune.
Guillaume Kaznowski décrit un homme franc et toujours égal à lui-même. Père d'un enfant, José Evrard habitait à Billy-Montigny près de Lens.