L’avocat souhaitait contraindre la préfecture à informer davantage les familles concernées par la pollution. La justice estime que des efforts ont été réalisés en dernière minute dans cette campagne de dépistage
L'audience se tenait ce jeudi devant le tribunal administratif de Lille. Celui-ci avait été saisi en référé - une procédure d'urgence - par l'avocat David Deharbe. Il représente l'agglomération d'Hénin-Carvin ainsi que plusieurs familles victimes de la pollution au plomb laissée par l'usine Métaleurop.
L'avocat souhaitait que les populations avoisinantes soient mieux informées sur les risques de saturnisme. Plus exactement les familles vivant dans trois zones de 650 hectares à côté de l’usine.
Si le tribunal administratif a rejeté cette demande, l’avocat y trouve malgré tout un motif d’espoir. En effet selon David Deharbe "le juge dit qu’il a pris en compte une amélioration à la dernière minute de la campagne de dépistage du plomb. Campagne réalisée sous l’égide du Préfet et que nous jugions insuffisante. La préfecture a décidé de la prolonger jusqu’au 7 novembre prochain, ce qui est positif. Les 7500 familles concernées ont même été relancées par courrier afin de participer à cette campagne"
L’avocat garde malgré tout le sourire et explique qu’il s’agit d’une première en France. "Au nom du droit à l’environnement sein, cela oblige l’administration ayant connaissance d’une pollution à communiquer au profit des personnes exposées. Le juge a douté et a décidé de faire jurisprudence en la matière"
D’après l’avocat, au moins 500 enfants seraient possiblement victimes de saturnisme, d’où l’importance de cette campagne de dépistage. Contactée par France 3, la préfecture du Pas-de-Calais n’a pas souhaité commenter cette décision