Les habitants de Meurchin ont découvert lundi leur stade municipal saccagé et pillé, après le squat durant plusieurs semaines de dizaines de caravanes de gens du voyage. Trois plaintes ont été déposées.
"Il n’y a pas d’adjectifs qui nous viennent pour qualifier ce que nous avons découvert ce lundi 23 juillet tant nous sommes sans voix devant ces dégradations, ces vols", se désole un bénévole de l'USOM (union sportive olympique de Meurchin). Lundi vers 9h30, les membres du club de foot de cette commune de 3800 habitants ont découvert le saccage commis par des gens du voyage, qui ont d'eux-mêmes quitté les lieux dimanche après plusieurs semaines d'occupation du stade Lacroix-Bourgeois.
"Il y en a au total pour 50 000 euros de dégâts", constate le maire de Meurchin Daniel Top, qui attend l'arrivée des assureurs sur place pour constater les dégâts.
Une poignée de casseurs
"Vestiaires dégradés, buvette saccagée. Terrain de foot abîmé. Et que reste-t-il de son matériel pour permettre la pratique de football ? Et bien, rien. Ballons envolés, maillots souillés par les urines et excréments. Plus aucun matériel n’est utilisable. Il ne faut même pas parler du vol de matériel. Mais où sont passés nos frigos, nos machines à laver et sèches-linge ?", est-il écrit dans un texte, que le club de Meurchin compte envoyer aux élus et à la fédération française de football, appelés au secours. Le stade Lacroix-Bourgeois était occupé depuis plusieurs semaines par "80-90 caravanes", selon le maire de Meurchin. "Ils sont partis d'eux-mêmes dimanche matin, en prévenant qu'ils allaient revenir", rapporte M. Top. Ce dernier dénonce le comportement, ces 360 à 400 occupants, d'une poignée d'entre-eux qu'il qualifie de "casseurs", "sans parler des ordures ou des tapages nocturnes jusqu'à 3-4 heures du matin".
"On a déjà eu des gens du voyage ici qui n'ont jamais fait aucun dégât", précise le maire, qui avait alerté à plusieurs reprises le tribunal de Béthune, les services préfectoraux et les collectivités territoriales... en vain.
"Ce sont vraiment des actes gratuits ! Uriner sur les jeux de maillots, y faire ses excréments... on ne comprend pas, c'est cela qui fait mal", déplore-t-on au sein de l'USOM.
En attendant un retour à la normale pour les locaux, la pelouse et les équipements disparus ou saccagés du stade municipal, trois plaintes ont été déposées en vue de retrouver les auteurs de ces graves dégradations.