Un couple identifié à tort comme les parents de collégiens harceleurs fait l'objet de nombreuses menaces depuis près d'une semaine.
"Cela a commencé par un coup de fil anonyme et un tombereau d'insultes et des menaces", explique Martine (prénom d'emprunt), en pleurs. Au total, de jour comme de nuit, depuis vendredi dernier et l'identification de sa famille à tort comme celle dont les enfants ont harcelé Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort, à Vendin-le-Vieil, mi-mai.
La maison de famille de Martine a été identifiée sur les réseaux sociaux et "on ne vit plus, on est en arrêt de travail mon mari et moi, les enfants ne vont pas à l'école. Nos seuls déplacements sont pour aller au commissariat (trois fois depuis le dépôt de la plainte) pour signaler de nouveaux faits".
"La police nous a dit de décrocher et de filmer. On l'a fait mais on ne le fait plus, c'est exténuant et trop souvent", conclut la mère de famille, toujours en pleurs.
Ce jeudi, nous précise-t-elle, "j'irai à la conférence de presse donnée par la famille de Lindsay qui m'a bien volontiers accueillie pour dénoncer cette situation". La mère et le beau-père de Lindsay seront présents, la meilleure amie de Lindsay et sa mère ainsi que Martine, dont le seul crime serait d'être en couple avec l'homonyme du père d'une collégienne ayant harcelé Lindsay.