Emmanuel Macron et le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa se rendent lundi au cimetière militaire de Richebourg (Pas-de-Calais) pour le centenaire de la Bataille de la Lys, le "Verdun portugais" où plus de 7.000 Portugais ont été tués, blessés ou fait prisonniers.
Après avoir reçu lundi matin à l'Elysée son homologue portugais, accompagné de son Premier ministre Antonio Costa, les trois dirigeants se rendront en hélicoptère au cimetière militaire portugais de Richebourg. Il s'agit de la première visite officielle en France du président portugais, un conservateur modéré de 69 ans, en poste depuis deux ans en cohabitation avec un gouvernement socialiste dirigé par Antonio Costa.
Plus de 2.000 invités, dont des descendants des soldats, sont également attendus pour cette cérémonie où sera dévoilée une plaque commémorative, avant des discours et un hommage aux morts. Plusieurs autres événements sont organisés dans la région de Béthune-Bruay pour ce centenaire.
Plus de 7000 victimes portugaises
Le 9 avril 1918, un corps expéditionnaire portugais fort de plus de 55.000 hommes, stationné sur le front du nord de la France et en Flandre belge, avait été attaqué par plusieurs divisions allemandes à Neuve-Chapelle, Richebourg et Laventie. Lorsde la "Bataille de la Lys" (9-29 avril 1918), près de 7.400 Portugais avaient été tués, blessés ou faits prisonniers.
Le cimetière militaire, construit pour leur rendre hommage entre 1924 et 1938 à Richebourg, réunit les tombes de 1.831 soldats, dont 238 inconnus. C'est le seul en France où ne reposent que des soldats portugais. "Cent ans après l'une des batailles les plus importantes dans la mémoire collective portugaise, il faut faire en sorte que le public français ait conscience de la participation du Portugal durant la Grande Guerre", a déclaré l'ambassadeur du Portugal, Jorge Torres-Pereira, au quotidien La Voix du Nord.