La militante gilet jaune avait qualifié le président de la République "d'ordure" sur Facebook en mars. L'audience devait se tenir à 13h30 à Saint-Omer ce mardi 4 juillet 2023. Le procureur de St Omer a soulevé, à l'audience, la nullité de la citation de Valérie Minet devant le tribunal.
Le tribunal a validé la nullité de la procédure à l'encontre de Valérie Minet. Ce n'était pas au préfet de porter plainte contre X pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique" et "injure au président de la République". C'était au président de la République lui même.
Du coup rien n'est retenu contre Valérie Minet qui n'aurait pas dû être entendue ni faire 8 heures de garde à vue. Cette dernière étudie les possibilités de porter plainte à son tour en réaction à cette procédure qu'elle jugeait "absurde et politique".
En mars dernier, dans un post Facebook la militante gilet jaune Valérie Minet avait qualifié Emmanuel Macron d'ordure. Une plainte contre X avait été déposée par le sous-préfet de Saint-Omer.
Valérie Minet et son avocat qualifiaient ce matin, ce procès "d'absurde" et de "politique". Ils tenaient une conférence de presse aujourd'hui à midi en compagnie de l'ancien boxeur Christophe Dettinger qui s'était fait connaître en 2019 en boxant deux gendarmes durant une manifestation des gilets jaunes à Paris.
Damien Tarel condamné à dix-huit mois de prison dont quatre mois de prison ferme pour avoir giflé Emmanuel Macron en juin 2021 dans la Drôme, était présent également à cette conférence de presse.
Valérie Minet est défendue par Juan Branco, avocat qui a déjà défendu plusieurs gilets jaunes par le passé. Elle encourait une amende qui pouvant aller jusqu'à 12 000 euros pour injure publique.
"Nullité de la citation"
Le procureur de Saint-Omer a soulevé mardi, à l'ouverture du procès, la nullité de la citation de Valérie Minet devant le tribunal, le président de la République n'ayant pas déposé plainte en personne contre elle.
Après analyse, il apparaît qu'en raison de la nullité de la procédure, le tribunal n'est pas "valablement saisi", a indiqué mardi matin le procureur, Mehdi Benbouzid, dans un communiqué. "La plainte du sous-préfet, même si elle est formulée au nom de l'Etat français, ne peut pas être considérée comme une plainte personnelle du président de la République et dans les procédures en lien avec l'infraction de presse, il faut, pour pouvoir poursuivre, la plainte de la personne concernée stricto sensu", a dit M. Benbouzid.
Avec AFP