Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, avait été la cible de menaces sur les réseaux sociaux après avoir estimé que piéger les chats errants était bénéfique à la biodiversité. Le procureur a requis du sursis à l'encontre de 7 prévenus, et du ferme pour le dernier.
Le parquet de Saint-Omer a requis, jeudi, des peines d'emprisonnement contre six hommes et deux femmes, pour l'essentiel avec sursis, pour avoir menacé de mort sur les réseaux sociaux Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC). Le jugement a été mis en délibéré au 22 octobre.
En mai, le patron des chasseurs avait été la cible de menaces sur les réseaux sociaux après avoir pris position sur la nuisance des chats, en estimant notamment que piéger les chats errants était bénéfique à la biodiversité.
"Je sais où tu habites, fais attention!", "On va te tirer comme un lapin et te laisser crever par terre", "Je vous embroche comme un gros cochon"... Selon la défense du plaignant, quelque 2.000 appels de menaces et d'insultes avaient fait suite à ses propos.
Aucun des huit prévenus, âgés de 20 à 70 ans et originaires de diverses régions de France, n'était présent à l'audience
Le procureur Patrick Leleu a requis des peines de quatre, six, huit et 12 mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de sept prévenus, ainsi qu'une peine de six mois ferme contre un huitième prévenu purgeant par ailleurs une peine de mise à l'épreuve dans une autre affaire. Aucun des huit prévenus, âgés de 20 à 70 ans et originaires de diverses régions de France, n'était présent à l'audience.
"75 millions d'oiseaux sont tués chaque année par les chats errants, plusieurs milliards aux Etats-Unis et des dizaines d'espèces ont été anéanties définitivement en Australie", a dit à la barre le président des chasseurs qui s'affiche comme un défenseur de la biodiversité, regrettant que ses propos aient été "détournés".
Pour le procureur, Willy Schraen "s'est exprimé non pas de façon personnelle mais en qualité d'une fédération nationale de service public"
"Les prévenus auraient dû prendre un temps de réflexion pour lire les propos de M. Schraen dans leur intégralité avant d'envoyer ces messages haineux", a affirmé le procureur, rappelant que Willy Schraen "s'est exprimé non pas de façon personnelle mais en qualité d'une fédération nationale de service public".
Les avocats présents (3 pour 4 prévenus) ont demandé, eux, la relaxe de leurs clients qui ont agi pour la plupart par "bêtise".