Après que Franky Zapata a réussi à traverser la Manche avec son Flyboard le dimanche 4 août, que va devenir cet engin qui le transforme en homme volant ? Quelle pourrait être sa place dans la société ? L'armée française a déjà investi dans cette technologie 100% française.
Dimanche 4 août, Franky Zapata, Marseillais de 40 ans, arrive à réaliser son rêve : traverser la Manche avec son Flyboard, un engin qui permet de le transformer en homme volant. Le Flyboard de Franky Zapata fait désormais partie de l'histoire, sans que l'on ne parvienne pour l'instant à connaître ses limites."Tout comme l'avion de Louis Blériot qui n'avait rien à avoir avec un A380, le Flyboard est un pas vers le futur", estime en conférence de presse Franky Zapata, son inventeur.
À quoi pourrait servir le Flyboard au quotidien ?
Mais quelle place pour le Flyboard dans la société ? Les Français rencontrés cet après-midi ont déjà leur petite idée...
"Je pourrais m'en servir pour mon entreprise. Au lieu d'être un attaché commercial dans une voiture du matin au soir, je pourrais aller voir les clients et les contacter directement", s'enthousiasme un vieil homme.
"Sauver des gens dans des endroits inaccessibles. Si c'est impossible ou trop compliqué d'y aller en hélicoptère ou dans la montagne par exemple", explique une jeune femme.
"Tout ce que je fais en marchant d'habitude. J'irai au travail avec... J'arrêterai le sport du coup !", avance avec humour un jeune homme.
L'armée française déjà convaincue
En démonstration le 14 juillet 2019, sous les yeux du Président de la République, le Flyboard a en tout cas déjà conquis les militaires. L'armée française a investi 1, 3 million d'euros dans cette innovation fabriquée en France, qui permet à un soldat de monter jusqu'à 2 000 mètres d'altitude.
Pour Emmanuel Chiva, directeur de l'agence innovation défense, "le Flyboard peut servir à évacuer un blessé, c'est ce que l'on appelle l'évacuation sanitaire, il peut servir de plateforme logistique, c'est-à-dire transporter des munitions ou des vivres, ou bien servir de plateforme d'assaut pour les commandants."
À Londres, en 1966, un homme-fusée fut l'un des tous premiers à tester ce type de technologies. Une innovation aussi utilisée à Los Angeles pour le lancement des Jeux Olympiques de 1984.
35 ans plus tard, le marché des hommes volants est en train de devenir un secteur ultra concurrentiel. Le Britannique Richard Browning et l'Australien David Mayman ont en effet présenté cette année leur machine aux industriels du monde entier.