Déjà touchés par l’inondation de leur maison à Blendecques, dans le Pas-de-Calais, c’est un cauchemar qui n’en finit pas pour ce couple de sinistrés. Deux semaines après avoir été relogés dans un mobil-home, celui-ci a également été inondé. Daniel et Christine Plumyoen, désormais sans solution, racontent.
“On se retrouve sans rien”, déplore Daniel Plumyoen, habitant de Blendecques (Pas-de-Calais) et sinistré, avec son épouse Christine, des inondations. Tandis que dans leur maison, l’eau est montée jusqu’aux poignées de porte, ils emménagent le 18 décembre dans un mobil-home, juste en face de chez eux.
Une solution de relogement toutefois de courte durée puisque le 3 janvier, un nouvel épisode d’inondation touche la commune de 5.000 habitants. L’eau monte de 20 centimètres dans ce refuge, en location, où ils pensaient passer le reste de l’hiver.
Doublement sinistrés
Aujourd’hui encore, il est inutilisable, comme le montre Daniel Plumyoen en pointant du doigt les zones d’humidité visibles :
Il est encore tout mouillé. Le propriétaire a mis des brûleurs mais on a du mal à le faire sécher, c’est très long. Ça moisit, on a même l’odeur.
Daniel Plumyoen
Pour le moment, le couple a donc été contraint de vivre à nouveau dans leur maison, à l’étage épargné par les eaux. “Il n’y a plus de cuisine donc on fait du camping dans la maison”, décrit-il. “En faisant le labyrinthe”, ajoute aussitôt sa femme, qui fait référence aux meubles et affaires qui y sont entreposées.
Situation d’urgence
Problème ? Le temps est compté. Lorsque les travaux débuteront, il ne restera que le plafond et le carrelage. Ces sinistrés seront donc obligés de loger ailleurs pendant au moins 18 mois, selon les estimations. “Maintenant, on se pose la question : que faire ?”, s’enquiert Daniel Plumyoen, d'après les propos recueillis par Simond Colaone, de France 3 Nord-Pas de Calais : “Ce n’est pas simple du tout. On subit.”
D’autant que le futur, une fois leur train de vie habituel retrouvé, inquiète d’ores et déjà le couple. “Si tous les ans c’est comme ça, ce n’est pas possible”, avance Christine Plumyoen, aussitôt rejointe dans ses paroles par son mari :
On a toujours peur pour les hivers prochains. On aimerait bien qu’ils trouvent des solutions pour que ça n’arrive plus.
Daniel Plumyoen, sinistré des inondations
Déjà victime d’une inondation en 2002 - d’une moindre ampleur, ils soulignent que lors de l’achat de leur terrain, celui-ci n’était pas en zone inondable. “Je pense que ça va bouger”, glisse Daniel Plumyoen en mentionnant la création de collectifs de sinistrés.
Ce dimanche 21 janvier, une marche bleue est également organisée à 14 heures à Neuville-sous-Montreuil et Montreuil, à l’appel des sinistrés et habitants de ces villages touchés du Pas-de-Calais.