L'association EPEAM, école parentale qui œuvre pour inclure les enfants atteints d'autisme dans le Montreuillois, fêtait ses 10 ans ce samedi 21 octobre 2023. Un gala de charité était organisé pour l'occasion, afin de mener à bien le prochain projet de l'association : permettre aux enfants les plus âgés de loger seuls.
L'association du Touquet EPEAM (École parentale pour enfants autistes du Montreuillois) fêtait ses 10 ans ce samedi 21 octobre 2023. Pour l'occasion, les membres cette association, qui accompagne les jeunes atteints d'autisme vers l'autonomie, organisait une levée de fonds lors d'un gala de charité.
Créée par le maire du Touquet Daniel Fasquelle et des parents d'enfants atteints d'autisme, l'EPEAM vise à mutualiser les ressources des familles, qu'elles soient humaines ou financières. "Même si nous sommes tous bénévoles, nous faisons appel à des psychologues et des professionnels qui doivent être rémunérés", constate Cathy Van Den Eede, présidente de l'EPEAM.
La soirée de charité organisée ce samedi soir visait donc à récolter les fonds nécessaires à la viabilité de l'association.
Un accompagnement supplémentaire
Pour accompagner les onze enfants âgés de 4 à 19 ans inscrits dans cette école parentale, un bénévole est assigné à un jeune. Chaque binôme est ensuite encadré par un psychologue comportemental et un éducateur spécialisé. "Les plus petits reçoivent un renforcement de leurs compétences scolaires, et les plus âgés sont accompagnés pour s'insérer au mieux dans le milieu professionnel", développe Cathy Van Den Eede.
Mais l'EPEAM ne remplace pas l'école traditionnelle : les enfants doivent tout de même être inscrits dans un établissement scolaire et disposent souvent de plages horaires aménagées pour suivre l'accompagnement dispensé par l'association.
Permettre aux plus grands de vivre seuls
Les fonds collectés lors de la soirée de charité serviront principalement à mettre en œuvre le nouveau chantier principal de l'EPEAM : trouver des solutions de logements pour les élèves en âge de travailler et de vivre seul. "Avec la mairie et, on l'espère, le département du Pas-de-Calais, nous cherchons à développer un habitat inclusif, avec des logements regroupés, qui pourrait accueillir les enfants capables d'aller travailler", explique la présidente de l'association, elle-même mère d'un enfant de 19 ans atteint d'autisme. "Dans ce type de logement, les élèves pourront vivre en autonomie, aller travailler puis rentrer chez eux le soir."
Une vie en autonomie qui serait toutefois chapeautée par un éducateur spécialisé qui se rendrait dans l'habitat inclusif le soir, et serait disponible la nuit en cas de problème.