L'afflux de Parisiens est très clair au Touquet. Bonne idée ou comportement dangereux ?
Le Touquet Paris-Plage porte bien son nom. La période de confinement, beaucoup d'habitants de la capitale ont choisi de la vivre dans la sation balnéaire la plus chic de la Côte d'Opale.
Pourquoi ? Pour la plage, le panorama, le bon air et l'espace. "On a considéré qu'il valait mieux venir au Touquet pour profiter du bon air, en étant dans un espace moins réduit", explique l'un d'eux. "On a une maison secondaire au Touquet. On a un jardin. On peut sortir un peu plus que dans nos appartements à Paris", complète une autre.
Chez les commerçants qui restent ouverts, on a clairement constaté cet afflux de touristes parisiens. "Nous nous attendions à une activité en très forte baisse, explique Nicolas Benault, pharmacien. Elle est juste en baisse. Il y a clairement un afflux de clients. Des gens qu'on ne voit pas d'habitude. C'est assez nouveau."
Certains habitants sont plus circonspects. Quitter Paris, c'est aussi risquer de continuer à propager le virus. Et cela peut même être considéré comme un non respect des consignes sanitaires. Le confinement au Nord de l'Italie avait également entraîné un exode vers le Sud.
17% des Parisiens ont quitté Paris
Selon une enquête de La Fondation Jean-Jaurès et L'Obs, ce sont 17% des habitants de la capitale qui ont fui Paris. L'Ile de Ré, la Bretagne et la Normandie ont aussi vu arriver de nombreux Parisiens possédant une résidence secondaire. Au niveau national, seuls 4 % des Français ont quitté leur résidence principale selon la même enquête.
La préfecture du Morbihan a décidé d’interdire les locations dans quatre îles (Belle-Île-en-Mer, Groix, Houat et Hoëdic) dès le 18 mars. En Belgique, la station de Wenduine a utilisé un drone pour repérer ceux qui étaient venus passer leur confinement dans des mobil-homes.
De son côté, la Norvège a adopté le 15 mars dernier une loi interdisant de séjourner ailleurs que dans sa résidence principale.