Un pédiatre suspendu pour trois ans suite à des agressions sexuelles sur trois femmes

Trois femmes ont déposé une plainte pour agression sexuelle à l'encontre du docteur C., pédiatre exerçant dans le secteur de St Omer, qui aurait pratiqué des examens gynécologiques sans le consentement de ses patientes. L'Ordre des médecins des Hauts de France a décidé de lui interdire la pratique de la médecine pendant trois ans.

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Il y a un an, en janvier 2023, un pédiatre de l'audomarois était placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercice professionnel par le tribunal de Boulogne-sur-Mer. Le Procureur de la République avait été saisi suite à trois plaintes reçues par des patientes, l'accusant d'agression sexuelle.

Après étude des éléments du dossier lors d'une audience le 16 février 2024, la Chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins des Hauts de France a rendu sa décision publiquement ce vendredi 15 mars. L'organisme a décidé d'interdire au pédiatre d'exercer la médecine pendant trois ans, à partir du 1er mai prochain. Il s'agit d'une des peines les plus fortes avant la radiation, le praticien peut toujours y faire appel.

Pas de qualification en gynécologie

Le 12 septembre 2022, l'Ordre des médecins recevait une lettre dans leurs bureaux de Béthune. À l'intérieur, une plainte formulée par une certaine Mme D. à l'encontre du Dr. C., l'accusant de lui avoir fait passer des examens gynécologiques injustifiés et sans son consentement. Elle demande un dédommagement financier de 3500 euros.

Selon le rapport de l'Ordre des médecins, la plaignante, mère de famille vivant dans l'Audomarois, a formulé une plainte au commissariat "le lendemain de la consultation litigieuse, après avoir raconté le déroulé de la consultation à son compagnon et à sa sœur, qui a également été victime de ce médecin." Le Dr C., informé de la plainte, rejette les faits en bloc mais admet "avoir pratiqué des examens vaginaux quatre ou cinq fois durant sa carrière".

Plusieurs faits sont avancés par l'Ordre des médecins pour justifier la suspension du praticien, comme l'absence de matériel gynécologique (table, matériel de prélèvement, spéculum...) ou le simple fait que le Dr C. "n’a pas de qualification en gynécologie, ou dermatologie". En dédommagement, le pédiatre doit également verser la somme de 2000 euros à Mme D.

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