Le 14 mars, le père de César et Achille, retrouvé grièvement brûlé, avait reconnu avoir incendié le véhicule dans lequel il se trouvait avec ses deux fils. Les deux enfants de 7 et 5 ans n'avaient pas survécu. Leur géniteur attendait son procès dans une unité médicalisée de la prison de Sequedin. Il s'est suicidé ce 15 juin.
Il ne répondra jamais de ses actes devant la Justice : le père et meurtrier de César et Achille, deux enfants de 7 et 5 ans, s'est donné la mort ce 15 juin dans sa chambre de l'unité psychiatrique du centre pénitentiaire de Sequedin, où il était placé en détention provisoire.
Le drame s'est déroulé le lundi 14 mars, à Vaudricourt, dans le Pas-de-Calais. Le père de famille, qui vient d'avoir la garde de ses fils pour le weekend, doit les emmener à l'école. Au lieu de cela, un peu avant 9h, il met le feu à sa voiture, piégeant ses deux fils. Celui qui a toujours parlé d'une tentative de suicide finit pourtant par s'extraire, seul, du véhicule. Il est retrouvé à proximité de sa voiture, grièvement brûlé, et passe immédiatement aux aveux. Mais il est trop tard pour César et Achille.
Assez vite se dessine pour les proches le scénario d'un infanticide, dans un contexte de violences conjugales et familiales : son ex-compagne, la mère des enfants, avait déjà fait état de menaces. Elle et sa famille tiraient la sonnette d'alarme depuis plusieurs semaines, et tentaient de faire établir un droit de garde exclusif. "J’accuse ceux qui n’ont pas voulu entendre. J'accuse ceux qui n'ont pas parlé. J'accuse ceux qui nous ont accusés. J'accuse les violences visibles à l'oeil nu qui ne sont pas reconnues," écrivait la tante des deux enfants, au moment de leur décès.
Après son hospitalisation, leur père des deux enfants avait été mis en examen pour "assassinats sur mineurs de quinze ans par ascendant", et placé en détention provisoire à la prison de Sequedin, en attendant son procès. Son suicide, annoncé par la Voix du Nord et confirmé par le parquet de Lille, marque la fin du volet judiciaire. "Maintenant, on va penser à nous, on ne va plus penser à lui. On va penser aux petits, toujours dans nos têtes" a déclaré une membre de la famille à l'AFP.