Le haut-commissaire au gouvernement en charge de la réforme des retraites était en visite dans le département pour défendre la réforme auprès des agriculteurs.
Le haut-commissaire en charge de l'explosive réforme des retraites poursuit son tour de France des régions. Il était hier dans des fermes du Pas-de-Calais, à Wirwignes et à Le Wast. Objectif : faire de la pédagogie sur cette réforme, et surtout, déminer un sujet qui s'annonce de plus en plus polémique.
"Est-ce que la société française imagine un seul instant ce que serait le pays sans ses agriculteurs ?
Jean-Paul Delevoye, à l'occasion d'une table ronde destinée à répondre aux multiples questions des agriculteurs, réunis pour l'ocasion, s'est déclaré, "très proche" de cette profession. "Est-ce que la société française immagine un suel instan ce que serait le pays sans ses agriculteurs ?" a t-il interrogé. Et de reprendre : "Par contre, est-ce nqu'on connait tous les efforts qu'ils font pour essayer de respecter l'environement, pour essayer de produire une nourriture plein seine et des circuits courts" ?
Ce matin dans le Pas-de-Calais pour une rencontre avec les représentants du monde agricole pour échanger sur la construction du futur #systèmeuniversel de retraite. pic.twitter.com/0RGlnHWSRA
— Jean-Paul Delevoye (@delevoye) November 8, 2019
Pour les agriculteurs, domaine parmi les plus touchés par la précarité, la réforme pourrait prendre la couleur d'une bonne nouvelle. Jusqu'alors, le minimum de retraite dans cette branche s'élevait à 75 % su SMIC, soit environ 730 euros par mois. Avec la réforme proposée par Jean-Paul Delevoye, ce seuil pourrait être porté à 85% du salaire minimum, soit 1000 euros par mois, en moyenne. Pour atteindre ce seuil minimal, les agriculteurs devront cependant cotiser plus, au cours de leur carrière.
Clause du grand-père
Le projet est forcément bien accueilli par les agriculteurs venus participer à ce jeu de questions-réponses. Problème : cette réforme ne pourrait s'appliquer qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail, sans concerner les personnes exercants déjà. Il s'agit de la "clause du grand-père". cette option est nottament défendue par Emmanuel Macron, présente dans le projet de réforme mais à laquelle Jean-Paul Delevoye est opposé.