Pas d'alliance EELV-PS aux régionales ? "Le message n'est pas abouti", selon Pompili

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Écrit par Mickaël Guiho

Après les chaotiques Journées d'été d'Europe-Ecologie-Les Verts à Villeneuve-d'Ascq, la députée de la Somme Barbara Pompili était sur le plateau de France 3 Picardie, dimanche 23 août. Elle continue de militer pour une alliance des écologistes avec le PS dès le premier tour des régionales.

Les conflits internes, idéologiques ou personnels, semblent être dans l'ADN des écologistes français. Europe-Ecologie-Les Verts l'a encore prouvé lors de ses journées d'été à Villeneuve-d'Ascq, où cadres et militants se sont déchirés sur la question des alliances pour les élections régionales des 6 et 13 septembre.

 

"Il y a des problèmes, il ne faut pas les nier", a déclaré Barbara Pompili, sur le plateau de France 3 Picardie, dimanche 23 août. La députée EELV de la Somme est l'une des ferventes partisanes de l'alliance avec le parti socialiste au conseil régional comme au gouvernement.



Extrait du journal de 19h du dimanche 23 août.


Les luttes internes se poursuivent jusqu'au 12 septembre



Les militants ont voté pour l'autonomie aux élections régionales. Sandrine Rousseau, tête de liste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, refuse donc de s'allier dès le premier tour à Pierre de Saintignon, le candidat PS. Mais selon Barbara Pompili, "elle porte un message qui n'est pas un message abouti. Nous débattons fort sur cette décision. La stratégie sera établie le 12 septembre."



Mais le 12 septembre, les militants pour voter pour la proposition d'alliance de Sandrine Rousseau. Car elle en fait bien une, non pas avec le parti socialiste, mais avec le parti de gauche, créé par Jean-Luc Mélenchon. Le parti communiste pourrait également être de la partie, voire le parti socialiste local, mais à condition de rompre, pour ce dernier, avec le gouvernement.





Barbara Pompili, qui a signé un texte dénonçant les "alliances avec la gauche protestataire", brandit la menace de Marine Le Pen. "Il y a un risque que le Front national prenne la région", glisse la députée. Selon elle, la question n'est pas "Valls ou Mélenchon", c'est "comment être plus unis tous ensemble pour que la gauche et les écologistes puissent continuer à faire le travail qu'ils ont fait dans la région"



Ce sera aux militants de décider avec quelle gauche ils souhaitent et pensent pourvoir constituer une majorité. Sandrine Rousseau pourra se baser sur l'exemple grenoblois : aux municipales de 2014, un ticket EELV-PG a permis de prendre cette grande ville aux socialistes.



Sur le retour d'EELV au gouvernement



Barbara Pompili poursuit sur le plan national. "Quand Cécile Duflot est partie (du gouvernement), on a dit que c’était une erreur. Aujourd’hui, je ne vois pas en quoi c’est mieux, confie la députée. Je suis convaincue que si nous étions aujourd’hui au gouvernement, il y aurait plus d’écologie. Et ce n’est pas cautionner la politique d’un gouvernement que de dire qu’il faut y mettre plus d’écologie."



La logique de la Ve République est pourtant toute autre : tout ministre se doit d'être solidaire du gouvernement et donc d'approuver les politiques menées, sans quoi il est tôt ou tard amené à quitter ses fonctions, comment l'ont fait par exemple Cécile Duflot ou Arnaud Montebourg. Comme disait Jean-Pierre Chevènement : "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne."

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