À Utrecht, aux Pays-Bas, des arrêts de bus ont été végétalisés dans le but de contribuer à la biodiversité, notamment pour aider les abeilles. Cette initiative insolite et écologique présente aussi d'autres avantages.
Les toits de 316 arrêts de bus végétalisés : c'est ce qu'a décidé la ville néerlandaise d'Utrecht, près d'Amsterdam (à environ 250 km de Lille), pour contribuer à la biodiversité, comme l'a rapporté le quotidien britannique The Independant.
Une initiative simple et efficace pour aider les abeilles, autres insectes et oiseaux, à vivre en milieu urbain. Une centaine d'abribus ont également été équipés de panneaux solaires.
Utrecht adds green roofs to its bus stops: improves the city's biodiversity, helps with storage of rainwater, and helps with cooling in the summertime. Let's make public transport even greener!https://t.co/z4rWuh6AEr
— Lior Steinberg (@LiorSteinberg) 8 juillet 2019
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Meilleure qualité de l'air
Ces toits végétalisés, composés essentiellement de plantes grasses, très résistantes et qui aiment le soleil, sont entretenus par les agents municipaux. La ville propose également aux habitants de les aider pour fleurir leur toit.
Outre son aspect esthétique, créer ces spots végétaux répond surtout à une urgence écologique : sauver les abeilles. Entre 1985 et 2005, les populations d'abeilles domestiques a chuté de 25% en Europe, selon les chiffres de Greenpeace. D'autant plus que 75% de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs.
Non seulement cette mesure est un moyen d'aider les abeilles et d'améliorer la biodiversité en ville, où les espaces verts sont la plupart du temps trop insuffisants, mais elle présente aussi d'autres avantages.
A Utrecht, 316 arrêts de bus recouverts de sedum ! #VilleNature #Urbanisme #Innovation #NatureEnVille #Climat #TheGreenCityEUhttps://t.co/3FUDYOCbRu pic.twitter.com/iYxbacdb25
— Jocelyne Kerjouan (@JocelynKerjouan) 10 juillet 2019
Capturer les particules fines, stocker l'eau de pluie, rafraîchir l'air en été... Et surtout, améliorer la qualité de l'air, dans une période où les pics de pollution sont de plus en plus fréquents dans les grandes villes, comme c'est le cas à Lille par exemple.
Après l'alcool, la pollution de l'air serait la deuxième cause de mortalité en France, avec un nombre de décès estimé entre 48 000 à 67 000, selon Santé publique France et Atmo France.
Pou compléter cette mesure, la ville d'Utrecht a comme objectif que tous leurs bus soient électriques d'ici à 2028, pour un réseau de transports communs sans émission carbone, et que 20% des toits des abribus soient couverts de panneaux solaires d'ici à 2025, d'après le site néerlandais AD.
Déjà testé à Paris
L'idée a déjà été expérimentée à Paris, en 2015, avec 50 toits d'abribus végétalisés. D'autres étaient aussi dotés de panneaux photovoltaïques. Mais la ville n'a pas souhaité poursuivre l'expérience.
À Madrid, ce ne sont pas les toits des arrêts de bus qui sont ciblés, mais les bus eux-mêmes ! Lancé en juillet 2017, le projet "Déplace-toi en vert" (Muevete en verde en espagnol) consiste à ce que les toits de bus soient végétalisés.
130 bus ont ainsi été transformés en espaces verts mobiles, où ont logé grenouilles, lézards et insectes. Grâce à ces bus verts, chaque mètre carré de verdure absorbe 20 kg de CO2 par an, selon BFM TV.
Des initiatives inspirantes pour les villes, qui doivent trouver des solutoins pour limiter les impacts du réchauffement climatique.