Pour le milieu de terrain lillois, les joueurs ont déjà tourné la page.
"J'ai vu de la peur le jour-même, j'ai vu des joueurs choqués, mais je ne vois plus de peur": le milieu de terrain de Lille Yassine Benzia estime que les joueurs du Losc ont tourné la page de l'envahissement du terrain par des supporters mécontents samedi soir.
On a vite fait abstraction de tout ça pour se remettre au boulot
"Ca va mieux. Forcément le lendemain on a reparlé de ce qui s'est passé. Mais on a vite fait abstraction de tout ça pour se remettre au boulot", a expliqué Benzia.
"Je ne suis pas dans la tête des autres joueurs, mais il faut l'évacuer au plus vite. C'est quelque chose de grave ce qui s'est passé mais il faut vite basculer vers le sportif. Ce que je vois au quotidien c'est que tout le monde se concentre sur le match de vendredi" sur la pelouse de Monaco, a révélé l'ancien Lyonnais.
A neuf journées de la fin de la saison de Ligue 1, le Losc est 19e et avant-dernier du championnat, à un point du premier non-relégable, Toulouse.
"On sait ce qu'on a à faire, et ce n'est pas après un acte comme ça que notre comportement va changer. On est dans un moment difficile et il faut vite sortir de cette situation. On s'en sent capable", a martelé le milieu de terrain.
Samedi, des supporters ont envahi la pelouse à l'issue du match contre Montpellier (1-1). Ils ont tenté de s'en prendre à des joueurs et ont scandé leur colère - "Si on descend, on vous descend".
Dimanche, le club nordiste a déposé plainte pour "violences aggravées, dégradations de biens et menaces de mort".
La Ligue de football professionnel (LFP) a condamné "fermement les débordements" des supporters de Lille et a annoncé que ce dossier serait mis en instruction dès jeudi soir devant ses instances disciplinaires.
Le stade Pierre-Mauroy encourt une suspension à titre conservatoire le temps de l'instruction (en général trois semaines) avant des sanctions qui peuvent prendre la forme de match perdu, avec éventuellement d'autres matches à disputer sur terrain neutre et/ou à huis clos.
"J'espère qu'il n'y aura pas de fermeture mais pour l'instant on n'y pense pas, on se concentre sur ce qu'on peut contrôler et c'est le terrain", a souligné Benzia.