Malaise donc chez Alstom. Alors que l'Etat vient de se porter au chevet du site historique de Belfort, celui de Petite-Forêt, suscite également de l'inquiétude. Des mesures de chômage partielles y ont été confirmées ce matin. Et elles risquent de s'étendre encore l'année prochaine.
Ce lundi matin, alors que le PDG d'Alstom était convoqué à l'Élysée par le président de la République pour parler du site de Belfort, un comité d'entreprise s'est tenu sur le site de Petite-Forêt. Des mesures de chômage partiel ont été confirmées. Des salariés vont chômer jusqu'en décembre. Et même l'année prochaine si des commandes ne sont pas passées d'ici là
Dans un premier temps, le chomage partiel devrait concerner une trentaine d'ouvriers : en chaudronnerie, peinture et ateliers de tête. Soit 15 équivalents temps pleins. Si cette mesure n'est pas une surprise, pour les salariés d'Alstom, déjà informé lors d'un précédent comité d'entreprise, cette confirmation inquiète.
A l'origine de cette baisse de régime en 2017 : La fin de la fabrication de trains belges à 2 niveaux, des métros parisiens… Comme l'absence de signature avec la SNCF
pour la construction des RER Nouvelles Générations. Un contrat espéré de 3, 5 millions d'euros.
Période d'incertitude
Une reconduction du chômage partiel est déjà envisagée de 6 mois avec une extension à d'autres services. Selon les syndicats, près de 300 salariés pourraient alors être concernés, sur les 1150 du site de Petite-Forêt. Pour les contrats des trains nouvelles Générations, la réponse de la SNCF est attendue par Alstom mi-novembre. "Je confirme qu'il y aura une nouvelle commande d'au moins 30 rames", avait quand même déclaré M. Vidalies jeudi lors d'un déplacement dans le Loiret. Ce serment doit se traduireen actes à l'issue d'une concertation avec les régions sur l'avenir des lignes Intercités, dont le terme est fixé au 15 octobre. Ces commandes concernent "le site de Reichshoffen, potentiellement celui de Valenciennes".
En attendant, le constructeur s'abstient de tout commentaire et quelques salariés interrogés hors caméra se disent soucieux de cette période d'incertitude.