Depuis une dizaine d'années, le Familistère de Guise est le théâtre d'un 1er mai festif et joyeux. Cette année, dans ce temple de l'utopie sociale, des étudiants en architecture ont croisé des danseurs contemporains et des compagnies d'arts de la rue.
Au programme de cette édition 2013 dans la catégorie théâtre de rue la Compagnie Transe Express et son spectacle aérien et déambulatoire de tambours volants, les acrobates burlesques les Urbaindigènes ou encore le spectacle d'objets des Grandes Personnes et le conte africain 26.000 couverts....
En marge des spectacles, les visiteurs ont pu aller à la rencontre d'Annick Charlot et des danseurs contemporains de sa compagnie Acte.
Ils ont également pu discuter avec des étudiants en architecture et parcourir l'exposition de leurs travaux sur le logement collectif d'aujourd'hui.
Sans oublier les Expressos, des visites des endroits phares du Familistère en 20 minutes chronos!!!
Le Familistère de Guise
Au 19ème siècle, Jean-Baptiste André Godin (1817-1888) créateur de la manufacture des poêles du même nom, est convaincu que la société unitaire imaginée par le philosophe utopiste Charles Fourier est possible. En 1859, il décide de réaliser cette utopie sociale et construit à Guise dans l'Aisne le Familistère ou "Palais social", sur le modèle du Phalanstère de Charles Fourier. La cité est bâtie à côté de la fonderie. Elle est censée offrir "les équivalents de la richesse" aux familles des employés de l’usine. Le palais comprend des pavillons d’habitation collective et de nombreux équipements de service : des magasins, une buanderie et une piscine, un jardin et des promenades, une crèche, des écoles et même un théâtre. Les 30.000 m² du Familistère abritent 495 appartements et jusqu'à près de 1.800 personnes y ont habité.
L'aventure du Familistère de Guise prend fin en 1968: les appartements sont vendus amis quelques familistériens y vivent toujours.
Le Familistère de Guise n'est pas la seule réalisation de l'utopie sociale par Jean-Baptiste Godin: en 1880, il fait construire à Laeken, en Belgique, un autre familistère qui n'aura cependant jamais l'ampleur de celui de Guise.
C'est en 1867, bien avant que le 1er mai ne devienne une manifestation internationale, Jean-Baptiste André Godin décide de fêter le travail au Familistère. Cette fête est, avec la Fête de l’enfance, l’un des deux événements qui rythment la vie des familistériens.