Après son exclusion de l'UMP, Jérôme Lavrilleux continuera à siéger aux côtés de ses collègues du parti réuni s dans la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE, droite).
L'euro député de l'Aisne a été exclu de son parti par le bureau politique de l'UMP le 4 novembre, après avoir lui-même annoncé qu'il quittait le parti à la mi-octobre. La délégation française du groupe PPE, réunie jeudi à Bruxelles, "a pris acte de la démission de Jérôme Lavrilleux de l'UMP et de la décision prise par le bureau politique" du parti, a-t-elle indiqué dans un communiqué jeudi.
La délégation qui réunissait jusqu'ici les 20 députés élus sur des listes UMP aux dernières européennes, "compte désormais 19 députés UMP et un membre individuel", a-t-elle poursuivi, ajoutant que la décision avait été prise à l'unanimité de la délégation. Parmi les membres de cette délégation figurent notamment les UMP Rachida Dati, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano, ou encore Renaud Muselier.
Le 26 mai dernier, au lendemain des européennes, M. Lavrilleux,ancien bras droit de Jean-François Copé, avait avoué que des dépenses considérables, imputables à la campagne de Nicolas Sarkozy, avaient en fait été prises en charge par l'UMP. Le parti avait fait valoir le "très grave préjudice subi par l'UMP du fait de M. Lavrilleux", pour justifier son exclusion. L'intéressé avait de son côté raillé une décision "burlesque", prise par une "direction intérimaire de l'UMP" qu'il qualifie de "totalement illégitime".