Le maire de Château-Thierry (Aisne) envisage de renommer sa ville "Château-Thierry-en-Champagne" pour promouvoir une fusion du département avec la Champagne-Ardennes, alors que le projet de réforme territoriale débattu au Parlement prévoit un rapprochement de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais.
Les pétitions ne suffisent plus. Le maire de Château-Thierry envisage maintenant de changer le nom de sa commune, pour promouvoir sa vision de la réforme territoriale. Elle deviendrait "Château-Thierry-en-Champagne". La communauté de communes serait soumise au même régime : le "Pays du sud de l’Aisne" pourrait devenir "Pays de l’Aisne champenoise".
Jacques Kabral refuse la fusion de la Picardie - du moins, à travers elle, de l'Aisne - avec le Nord-Pas-de-Calais. Plutôt que ce projet actuellement retenu par les députés, l'élu PRG milite pour un rapprochement de son département avec la région voisine, la Champagne-Ardennes. Et force est de constater que beaucoup de ses concitoyens sont d'accord : le champagne, plutôt que le maroilles !
Le maire de Château-Thierry souhaite que le conseil général de l’Aisne puisse prendre une délibération, avant qu’il y ait même un référendum. La campagne des régionales sera également l'occasion pour lui de dénoncer ce qu'il considère comme un déni de démocratie.
Dans la mouture actuelle de la réforme territoriale, la marge de manoeuvre des départements est limitée. Les députés ont en effet refusé d'assouplir le "droit d'option". Pour se désolidariser d'une région et en rejoindre une autre, il faudra en faire la demande entre 2016 et 2019 et obtenir une majorité des 3/5 dans chacun des deux conseils régionaux concernés et dans le conseil général. De nombreux députés militaient pour qu'une majorité à 50% suffise.