Xavier Bertrand, tête de liste du parti Les Républicains (LR) pour les élections régionales dans la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, votera "sans états d'âme" toutes les mesures présentées par le gouvernement si elles "renforcent la sécurité des Français".
"Je voterai demain la prolongation de l'état d'urgence qui est "absolument indispensable", a déclaré M. Bertrand lors de l'émission "Questions d'Info LCP-France Info-Le Monde-AFP". L'ancien ministre s'est également dit "prêt" à voter la réforme constitutionnelle prônée par François Hollande. "Il n'est pas question de marchandage", a-t-il insisté. "La seule chose qui compte est de savoir si dans cette révision constitutionnelle, on se donne les moyens de mieux se protéger"."Il faut passer du discours au actes tout de suite"
"A partir du moment où on garantit davantage la sécurité des Français, rien ne me dérange". "Il faut voter sans états d'âme", a insisté M. Bertrand. "Le virage sécuritaire annoncé par le président de la République lundi était absolument nécessaire" mais "il faut passer du discours aux actes tout de suite, agir vite, très vite, et agir très fort. Je souhaite qu'il y ait une constance, une cohérence dans l'action, qu'on n'attende pas des mois et des mois", a-t-il également déclaré.
Le député de l'Aisne est également "d'accord" avec la perspective annoncée par M. Hollande d'un probable dépassement du déficit en raison du surcroît de dépenses lié à la sécurité. "Il faut savoir ce que l'on veut dans la vie. C'est pas Bruxelles, c'est pas le pacte de stabilité qui vont nous protéger des attaques terroristes". Par ailleurs, si "notre niveau de protection sur le territoire de dépense ne dépendra que de nous", les Européens doivent "contribuer à l'effort de guerre".
Des troupes au sol en Syrie, " évidemment"
En Syrie, "il faudra des troupes au sol, évidemment. Avec qui ? En premier lieu, les pays arabes qui sont disposés à s'engager. Il faudra aussi que les Américains arrêtent de faire le service minimum, que l'Etat turc s'engage également et, dans ces conditions, que les Français apportent un appui notamment avec forces spéciales", a prôné M. Bertrand, pour qui "il faut que l'ONU se saisisse et engage des moyens".*
"Je n'aime pas cette ambiance de cour de récréation"
Interrogé sur la séance houleuse mardi à l'Assemblée nationale, le maire de Saint-Quentin a répondu: "je n'aime pas cette ambiance de cour de récréation" et appelé ses collègues à "se hisser à la hauteur de la situation et des enjeux".
Quid des trois têtes de liste LR qui ont posé une question (MM. Wauquiez et Estrosi et Mme Pécresse) ? "Je n'ai pas posé de question au gouvernement", a éludé leur homologue.
"Si vous voulez me faire dire que l'union nationale est là chez le Français mais que chacun doit faire preuve de responsabilité, je le dis", a-t-il répondu, pressé de questions sur la stratégie de Nicolas Sarkozy.