Les élections aux Chambres d'agriculture ont lieu tous les 6 ans. Les électeurs votent jusqu'au 31 janvier pour choisir leurs représentants dans les 10 collèges électoraux. Nouveauté cette année le vote électronique. A quoi servent ces élections ? Elles concernent qui ? Comment voter ?
Les Chambres d'agriculture départementales ont le statut d'établissements publics et les élections sont organisées tous les six ans sous l'égide de l'Etat. Nouveauté cette année, elles sont composées de 33 membres au lieu des 44 auparavant. Ils sont élus au suffrage direct et sont répartis dans 10 collèges. Ces élections permettent à tous les salariés de l'agriculture (ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise, cadres) d’élire leurs représentants qui siègeront dans les chambres d'agriculture départementales.
10 collèges électoraux pour chaque département
Voici la répartition des différents collèges électoraux. Nouveauté en 2019, il n’est plus nécessaire d’être inscrit sur les listes électorales générales pour voter à ces élections. Le scrutin couvre 10 collèges.
Des représentants de 5 collèges individuels
- chefs d’exploitation et assimilés, 18 membres
- propriétaires fonciers et usufruitiers, 1 membre
- salariés de la production agricole, 3 membres
- salariés des groupements professionnels agricoles, 3 membres
- anciens exploitants et assimilés, 1 membre
Des représentants des 5 collèges des groupements agricoles
- coopératives de production agricole (CUMA), 1 membre
- autres coopératives, 3 membres
- caisses de Crédit Agricole, 1 membre
- caisses d'assurances mutuelles agricoles et des caisses de mutualité sociale agricole (MSA), 1 membre
- collège des organisations syndicales, 1 membre
Quel est le mode du scrutin ?
Deux modes de scrutin sont en vigueur, les collèges des chefs d'exploitations et des salariés sont soumis à un scrutin mixte et la liste majoritaire obtient la moitié des sièges. Ceux qui restent sont répartis entre toutes les listes à la représentation proportionnelle avec attribution des sièges restants au plus fort reste. Pour les autres collèges c'est un scrutin majoritaire à un tour.
Qui vote ?
Dans les Hauts-de-France ce sont 22 000 agriculteurs dont 11 000 Picards et les salariés du monde agricoles qui vont élire leurs représentants. Les Hauts-de-France comptent en tout, 5 Chambres départementales, 1 Chambre interdépartementale dans le Nord et le Pas-de-Calais et la Chambre régionale des Hauts-de-France qui est située à Amiens.
Une nouveauté le vote électronique
En 2019, les électeurs pourront voter en ligne, en plus du vote par correspondance. Ils ont jusqu'au 31 janvier pour choisir leurs représentants dès réception du matériel de vote à leur domicile. Pour le vote électronique, ils recoivent des identifiants et mots de passe accompagné d’une notice explicative. Ce vote se fait sur :
www.jevoteenligne.fr/chambres-agri2019.
Les missions qui leur sont dévolues
Les chambres d'agriculture remplissent de nombreuses missions. elles exercent notamment une mission consultative auprès des Pouvoirs publics. Elles assurent l'élaboration de la partie départementale du programme régional de développement agricole et rural. Autre mission assurée par les Chambres d'agriculture, leur participation au développement des territoires ruraux.
Les enjeux de ces élections pour les différents syndicats
Cette élection, est un test pour la FNSEA -JA. Le syndicat est actuellement majoritaire dans les Chambres d'agriculture en France. Un sondage réalisé cette semaine sur le site terre-net.fr a estimé que l'abstention pourrait atteindre 57,3%, lors de ce scrutin. Lors du scrutin de 2013, la participation avait déjà essuyé un recul, à 54,35%.
La Coordination rurale, qui préside quatre chambres d'agriculture dont une avec la Confédération paysanne, estime qu'elle pourrait remporter une dizaine d'autres chambres où les résultats étaient très serrés en 2013.
La Confédération paysanne a elle des ambitions plus modestes en terme de conquête de chambres, après avoir vu son score se réduire lors des deux derniers scrutins. L'enjeu pour elle est de convaincre la nouvelle population agricole "hors cadre familial" qui vient de s'installer et qui pense «que les chambres d'agriculture ne servent à rien», explique son secrétaire général, Nicolas Girod.